Il s’agit, à travers cette session, au sein de laquelle nous interagissons sur la situation des droits de l’homme et sur les besoins de ces partis en termes de renforcement des capacités, de faire connaître davantage le rôle des jeunes dans les partis politiques, leurs attentes et aspirations politiques ainsi que leur importance et leur influence dans la gouvernance politique en Côte d’Ivoire.
Il s’agit également de faire un état des lieux de la participation politique des jeunes dans les partis politiques, d’identifier les obstacles et comment améliorer de façon concrète leur représentation dans les assemblées élues. » Ces propos sont de la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDH-CI), Mme Namizata Sangaré. C’était le mardi 19 mars 2024, à Marcory, dans le cadre du mécanisme conjoint CNDH-Points focaux partis et groupements politiques portant sur le thème : « La responsabilisation des jeunes dans les partis politiques : état des lieux, défis et perspectives ». La CNDH-CI et son partenaire technique et financier, le National Democratic Institute (NDI Côte d’Ivoire), ont réuni les jeunes au Foyer des jeunes de Marcory. Ce rendez-vous, désormais bimensuel, permet de donner la parole aux jeunes et d’engager le débat sur leur rôle dans l’espace politique. Assalé Tiémoko Antoine, député indépendant, était invité spécial pour porter son regard sur la situation. « Les crises qu’on a connues avec leur épilogue de 3000 morts ont découragé une bonne partie de la jeune ivoirienne qui, aujourd’hui, ne se mobilise plus pour les questions politiciennes. Il y a juste une minorité dans les partis politiques qui croient encore que les leaders qui sont devant pourront laisser la place aux jeunes. Les activités que mène la CNDH-CI sont extrêmement importantes pour recréer une nouvelle dynamiques et surtout pour former les jeunes parce que ce qui leur manque, c’est la formation. Quand on écoute les jeunes, on se rend compte qu’ils ne savent pas grand-chose de ce dont ils parlent. Ils s’engagent sans savoir les valeurs qu’incarnent les partis dans lesquels, ils veulent aller. La CNDH-CI est sur la bonne voie…Il faut les intégrer et non pas leur donner des rôles subalternes de montage de bâches ou bien de mobilisation pour faire des enrôlements en vue d’aller surveiller des élections dans les bureaux de vote. Dans les partis politiques, les jeunes doivent participer aux débats et occuper des places de responsabilité », a-t-il recommandé. La prochaine état sera à Koumassi . D’autres dont Yopougon ont précédé Marcory.
JB KOUADIO
In Le Nouveau Réveil / vendredi 29 Mars 2024 - N°6578