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Sport Publié le 15 février 2024 | Abidjan.net

Autonomisation : La revue du cahier de charge du Centre des Femmes Entrepreneures (CFE) de Côte d’Ivoire au cœur d'un atelier de restitution

© Abidjan.net
Autonomisation : La revue du cahier de charge du Centre des Femmes Entrepreneures (CFE) de Côte d’Ivoire au cœur d'un atelier de restitution

La revue du cahier de charge du Centre des Femmes Entrepreneures (CFE) de Côte d’Ivoire à travers une étude diagnostique a été au cœur d'un atelier de restitution organisé par ONU Femmes, ce jeudi 15 février 2024 dans la commune de Cocody. 


La Représentante résidente de ONU Femmes par intérim, Setcheme Jeronime Mongbo a révélé que “la Côte d’Ivoire regorge de nombreuse femmes qui se sont lancés dans l’entrepreneuriat, ce sont 27% de femme dans l’économie formelle” et d’ajouter, “le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, la mairie d’Attécoubé et ONU Femmes avec le concours financier du Japon ont inauguré en Novembre 2017, le Centre des Femmes Entrepreneurs (CFE) qui positionne les femmes et se positionne comme une réponse à l’accompagnement des femmes, des filles pour de nombreuses initiatives”.


Selon elle, ce centre de formation et de sensibilisation des femmes a permis d’aider celles de la filière Café Cacao. “Il a servi de cadre de renforcement de capacités des femmes entrepreneures. En mars et juillet 2019, plus de 50 femmes de la Filière Karité et cacao de Côte d’Ivoire ont été formées et sensibilisées aux techniques de production des émulsions biologiques au sein du centre”, a-t-elle souligné. De ce fait, Jeronime Mongbo a affirmé que “les résultats de cette étude ouvre la voie sur les moyens d'optimiser afin de répondre aux exigences des femmes entrepreneurs en Côte d'Ivoire”. 


Pour sa part, Koné Korotoumou, conseillère municipale, représentant le Maire d’Attécoubé, a indiqué que « ce centre a été un instrument d’accompagnement et de valorisation des femmes entrepreneurs à un fort impact». Poursuivant, elle a ajouté que «cet atelier va nous permettre de connaître les réalités de ce centre qui depuis un moment est confrontée à beaucoup de difficultés ».  


Camara Mariam épse Touré, représentante du Ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, a révélé que la sensibilisation et la formation des femmes de la filière karité “a eu comme résultat la certification du beurre de karité et ses dérivés”. 


Aminata Kéita, consultante en leadership a quant à elle fait l'état des lieux du fonctionnement du CFE, suite à une enquête qu’elle a réalisé avec des femmes entrepreneurs il en ressort que celles-ci ont un besoin de “formalisation de leurs affaires, de formation à l'entrepreneuriat, de financement et accompagnement de leur activité, de gestion comptable et financière, gestion escale pour mieux comprendre et agir, un équilibre entre leur vie de famille et leur vie entrepreneuriale, un problème d’analphabétisme, une formation en développement personnel, estime de soi et confiance en soi, des impôts et taxes élevées et de Faible Opportunité de réseautage”. 


Concernant les faiblesses du centre qu’elle a révélé ce sont entre autres, “un manque de budget propre au centre, un manque de communication autour du projet, un manque de programme, de dispositif d'accompagnement aux incubés et un financement non diversifié”.  


La consultante a donc proposé comme palliatif, “l’autonomisation du centre pour régler les soucis financiers, la structuration du centre pour progresser, la recherche de partenariat solide avec des institutions bancaires et de formation”. 


Par ailleurs, elle a divisé ses recommandations en trois plans, au plan financier, elle a insisté sur un budget exclusif au centre supervisé par ONU femmes, la mise en place des ressources, la réalisation des projets d’accompagnement à l’endroit des femmes et un partenariat financier avec la mairie d'Attécoubé. Au plan de la gouvernance, il faut selon elle, améliorer la structure de gouvernance en établissant précisément les postes, l’opérationnalisation des organes de gouvernance, l’installation des points focaux à travers les conseils régionaux et au plan de la communication, travaillée à la visibilité du centre en établissant un plan de communication pour différents canaux, rechercher des business Angels et d'autres partenaires financiers à travers la communication. 


Par ailleurs, elle a conseillé au centre de garder le statut d’association “pour mobiliser le plus de ressources, former les PME championnes et avoir un bon encadrement juridique”.


Le CFE est un centre de promotion pour l’entrepreneuriat féminin, un hub d’accompagnement des femmes entrepreneurs et entreprenantes de Côte d'Ivoire, selon des informations officielles. 


R-SEKONGO

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