Proposer des mécanismes et des actions de valorisation des bases de données existantes et/ou en construction pour aider les analyses et les prises de décisions, tel est l'objectif général d’un séminaire qui s’est ouvert ce mercredi 06 décembre 2023 dans les locaux de l'Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée (ENSEA) à Abidjan Cocody.
À l’initiative de la cellule de coordination et du développement de la statistique (CCDS), il s'agira au cours des travaux, en matière de valorisation des bases de données d’analyser et d'apprécier le potentiel et les acquis en matière de bases de données sectorielles dans le pays. En outre les participants identifieront tous les obstacles dans le partage, l'utilisation et la superposition des différentes informations des bases de données existantes ; - proposer des actions concrètes au plan technique, administratif, financier, etc. pour permettre de disposer au profit des différents utilisateurs une base de données sectorielles fonctionnelle et accessible ; proposer des mécanismes à mettre en place pour le suivi de la mise en œuvre des actions recommandées et l'analyse des performances du pays en matière de conception et d'utilisation des bases de données sectorielles.
Le chef de cabinet du ministère de l’Économie, du Plan et du Développement, Henri Ouattara a indiqué que les données constituent un levier essentiel de la transformation et de la modernisation des administrations tant publiques que privées, et concourent à la création de valeurs. « Les données sont devenues un outil incontournable pour la prise de décision. Les décisions basées sur des données sont plus objectives, plus précises et plus fiables que celles basées sur des intuitions ou des expériences passées. », a-t-il dit. Selon lui, ces données, lorsqu'elles sont analysées de manière approfondie, offrent des informations inestimables pour orienter les stratégies d'une entreprise, les politiques de développement et contribuent à la prise de décisions éclairées.
À en croire M. Ouattara, grâce aux nombreuses opérations de production des données (les enquêtes et les recensements) réalisées, « la Côte d'Ivoire dispose d'énormes données dans divers secteurs, notamment l'agriculture, la santé. »
Malgré ces avancées obtenues, le Système Statistique National de la Côte d'Ivoire est confronté à de nombreux défis dont ceux liés à la valorisation des bases de données, la faible coordination statistique et l'insuffisance des ressources financières affectées à la production statistique. A cela, s'ajoute la faible utilisation des données disponibles. En effet, les SSM font face à de nombreux défis dont ceux liés à l'exploitation et à la diffusion des statistiques, occasionnant un accès difficile aux données par le public, et un doute quant à la qualité des données. « C'est donc dans la mise en œuvre de cette réforme que s'inscrit l'organisation du présent séminaire, après les précédents ateliers, en vue d'une meilleure coordination et valorisation des données sectorielles. », précise-t-il. Pour lui, l'objectif est de permettre le traitement et l'exploitation des données disponibles, afin de faire ressortir les informations pertinentes qui aideront à la prise de bonnes décisions, indispensables au développement du pays.
Il a enfin exhorté les participants, au regard de l'importance des statistiques sectorielles, à des échanges francs et constructifs en vue d'une plus grande valorisation de la production statistique sectorielle, nécessaire au développement de la Côte d'Ivoire.
Les travaux du séminaire se déroulent en plénière ponctués par des exposés et des échanges/débats et des travaux en groupe. Ils sont présidés et modérés par des personnes ressources qui veilleront à l'atteinte des résultats attendus.
Ce séminaire qui se tient sur deux jours, réunit des responsables en charge du département de la statistique ou de la planification des différents ministères du Gouvernement ou d'un représentant habilité à échanger sur les questions de production et de gestion de l'information du Ministère, notamment les données statistiques.
Cyprien K.