Une équipe de chercheurs et d’étudiants de l’Allemagne et provenant de 5 unités de recherche en Afrique ont séjourné durant huit jours à l’Université internationale de Grand-Bassam (UIGB). C’était dans le cadre de la mise en œuvre du projet Zecura qui envisage un développement collaboratif pour booster et encourager la transition envers tout ce qui est résilient. Que ce soit pour l’eau potable, les eaux usées des toilettes qui sont des ressources exploitables mais qui malheureusement, ne sont pas considérées en Afrique.
En effet, des chercheurs et étudiants de l’UIGB et leurs homologues de l’université Nelson Mandela, à Arusha en Tanzanie, de l’université de Goulou en Ouganda, de l’université des ressources naturelles au Ghana et de l’université Alafaway au Maroc et ceux venus d’Allemagne, ont réfléchi sur le concept zéro émission pour la résilience urbaine pour certaines villes africaines. Car des études ont montré aujourd’hui qu’en 2050 ou 2080, l’Afrique va être le continent le plus peuplé au monde. Un besoin crucial en l’eau potable, en électricité et le traitement des déchets solides pour créer l’énergie va également se poser.
L’UIGB a donc servi d’incubateur pour faire des propositions en vue d’étendre plus tard les résultats aux municipalités, aux régions, à la Côte d’Ivoire entière et même au continent africain.
Des expériences menées au sein de l’UIGB, les chercheurs et étudiants ont présenté des résultats édifiants. Notamment, la réduction de la consommation d’eau potable, de l’électricité. D’où des économies et une meilleure gestion des déchets. Aussi ont-ils fait des propositions pour le recyclage des eaux usées.
Un travail scientifique apprécié par le président de l’UIGB, M Saliou Touré qui avait à ses côtés de nombreuses entités impliquées dans le développement dont la Mairie, le Conseil régional, et des industries.
Financé par l’Institut allemand de recherche, l’événement a déjà eu lieu dans les autres pays. Après la Côte d’Ivoire, ce sera le tour du Maroc. Pour Dr Seydou Sindé, enseignant chercheur à l’UIGB, coordonnateur du projet Zecura, ce projet n’est qu’à ses débuts. « Nous sommes satisfaits des résultats obtenus au niveau de l’UIGB, car ce sont des résultats tangibles. Notre mission ne s’arrêtera pas là, car l’idée c’est de l’étendre » a-t-il dit.
DIARRASSOUBA SORY