La sécurité aéronautique est un aspect important dans les préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui aura lieu en Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2023. Pour ce faire, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a organisé, hier, dans un hôtel à Cocody-Riviera, un atelier de formation et de sensibilisation sur les brouillages des fréquences.
Cet atelier a impliqué la participation de deux autres acteurs importants que sont l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF) et l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC). Il s’agissait de « La sensibilisation des responsables techniques des stations de radiodiffusion sonore des villes abritant la phase finale de la CAN 2023 et celles situées sur les routes de navigation aérienne ».
Au nombre de 138, les techniciens de radio sont venus de 5 villes hôtes de la CAN. « Parlant de brouillages, il a été relevé, à plusieurs reprises, des cas impliquant des stations de radiodiffusion sonore émettant en modulation de fréquence (FM). Au constat, ces brouillages sont dus à la mauvaise qualité des équipements ou des installations radioélectriques, à un déficit de formation des exploitants des stations et également au non-respect des conditions techniques d’exploitation des fréquences assignées.
Il est donc important que les radios sachent comment se comporter en pareille situation » a relevé le président de la HACA, Me René Bourgoin. En 2021, sur 27 cas de brouillages enregistrés par l’ANAC, a-t-il dénoncé, 25 étaient dus à des stations de radiodiffusion sonore.
« Les brouillages de fréquences peuvent entraîner des erreurs de positionnement des avions et aboutir à des accidents aériens, des collusions entre aéronefs. Il y a un plan national qui a été élaboré par l’AIGF, l’ANAC et la HACA pour prévenir ces brouillages » a fait savoir Sandrine Gnansou, sous-directrice de la Circulation aérienne et des télécommunications aéronautiques à l’ANAC.
Pour éviter ce genre de brouillages, a-t-elle souligné, la HACA a élaboré des recommandations sur des installations au niveau des radios, a invité à l’amélioration des équipements techniques, puis a mené des actions de sensibilisation sur l’impact négatif des brouillages.
Le brouillage, définit Sandrine Gnansou, « c’est lorsqu’une fréquence radio vient sur la fréquence qui est dédiée à l’aéronautique et émet des signaux non autorisés. » Dans le paysage des fréquences, on dénonce la présence de radios clandestines qui feront l’objet de fermeture.
JB KOUADIO