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Sport Publié le 19 juillet 2024 | Le Monde

En Côte d’Ivoire, une succession de suicides ouvre le débat sur ce tabou

© Le Monde
En Côte d’Ivoire, une succession de suicides ouvre le débat sur ce tabou

Alors que plusieurs cas ont récemment fait la une des journaux, les professionnels de santé espèrent que cette médiatisation permettra une prise de conscience sur ce phénomène encore mal compris par l’opinion publique.


Il y a d’abord eu deux suicides au sein de l’armée ivoirienne, en avril. L’un, un adjudant en permission, a tué sa femme avant de retourner l’arme contre lui dans la commune de Bingerville. L’autre, un médecin lieutenant-colonel, s’est tiré une balle dans la tête à son domicile de Yopougon, à Abidjan.


Puis, mardi 9 juillet, un homme a garé sa voiture sur le pont Général-de-Gaulle, au Plateau, avant de sauter dans la lagune. Son corps, repêché quelques heures plus tard, a été identifié comme celui d’un gendarme de la commune d’Attécoubé. Le lendemain, c’est un étudiant de Port-Bouët II qui s’est donné la mort en sautant du troisième étage d’un bâtiment de sa cité universitaire. Les images de son corps brisé ont fait le tour des réseaux sociaux, abondamment commentées par les internautes. Enfin, le 14 juillet, un autre étudiant s’est pendu à Danané, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.


Ces drames n’ont pas tardé à quitter la rubrique des faits divers pour s’étaler en une dans tous les kiosques. « Côte d’Ivoire, le paradis des suicides », titrait ainsi Ivoir’Hebdo, tandis que le site Crocinfos qualifiait le suicide de « nouveau sport national » et qu’Afrik Soir évoquait une « série noire ». Le 11 juillet, la chaîne gouvernementale RTI diffusait un dossier intitulé « Comment inverser la tendance des suicides, qui sont en recrudescence ? ».

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