Les Pays-Bas, plus forts que la Roumanie (3-0), remettent les pieds en quarts de finale d'un Euro pour la première fois en seize ans, comme leur futur adversaire turc, auteur d'un très joli coup contre l'Autriche (2-1).
Les membres du "top-8" continental version 2024 sont désormais tous connus après l'épilogue, mardi, des huitièmes de finale. Tous les poids-lourds du continent sont au rendez-vous, à l'exception de l'Italie, championne sortante, et de la Croatie.
Le bal des quarts de finale s'ouvrira vendredi avec deux affiches très attendues: Espagne-Allemagne (18h00) et France-Portugal (21h00), soit neuf titres en cumulé et un tas de stars appelées à se départager.
L'autre partie de tableau, samedi, verra s'opposer l'Angleterre à la Suisse, puis les Pays-Bas face à la Turquie.
L'histoire de ces deux dernières nations, plus vues en quarts depuis 2008, va se télescoper à Berlin dans une ambiance de feu, chaque camp disposant des supporters parmi les plus investis en Allemagne.
Mardi, la Turquie a fait plier une équipe d'Autriche présentée comme favorite, surtout après la correction 6-1 qu'elle lui avait infligée en mars.
- Demiral, héros turc -
Le héros s'appelle Merih Demiral, buteur 57 secondes après le coup d'envoi (1re, 1-0), puis en seconde période (59e, 2-0) après un nouveau corner tiré par Arda Güler, jeune pépite du Real Madrid.
L'équipe dirigée par Vincenzo Montella, privée de son capitaine Hakan Calhanoglu, suspendu, a fait le dos rond face à des Autrichiens revenus par Michael Gregoritsch (66e, 2-1), et dangereux jusque dans les dernières secondes.
Les Pays-Bas se dresseront sur leur route après avoir dominé la Roumanie (3-0) relativement facilement à Munich, mardi en fin d'après-midi.
La sélection "Oranje" s'est reposée sur le talent de Cody Gakpo, buteur (20e), puis passeur pour Donyell Malen (83e), un entrant efficace crédité d'un doublé (90e+3).
"Cody est très dangereux. C'est peut-être le joueur le plus important jusqu'à présent et j'espère que les autres joueurs vont lui emboîter le pas et se mettre à son niveau", a estimé le sélectionneur Ronald Koeman.
L'attaquant de Liverpool a lui mis en avant la "bonne réaction" affichée après un premier tour peu enthousiasmant: une victoire contre la Pologne (2-1) après avoir été menée, un triste nul face aux Français (0-0) et, surtout, une prestation jugée "épouvantable" par le sélectionneur contre l'Autriche (défaite 3-2).
"On en avait besoin et on a fait un pas dans la bonne direction. Il y avait tout, l'agressivité, l'intensité, défendre comme une équipe", a estimé Gakpo, désigné homme du match.
Les Pays-Bas, présents en quarts sans interruption de 1998 à 2008, mettent fin à une longue traversée du désert.
Ils seront cette fois au rendez-vous, comme les nations dominantes que sont l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre ou encore la France.
- Récupération pour les Bleus -
Mardi, au lendemain de leur victoire 1-0 contre la Belgique, les Bleus du capitaine masqué Kylian Mbappé ont cherché à recharger les batteries dans leur camp de base près de Paderborn.
Les titulaires, ainsi que Randal Kolo-Muani, sont restés à l'hôtel pour une séance "à la carte, en salle, en piscine, vélo, balnéothérapie, physiothérapie, bain froid, sauna, soins", a précisé l'encadrement de l'équipe de France.
L'équipe de Didier Deschamps rejoindra jeudi la ville de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, où elle affrontera le lendemain le Portugal de Cristiano Ronaldo.
La presse, à l'image de La Provence ou Le Télégramme, a retenu une qualification "dans la douleur" contre la Belgique. "Des Bleus laborieux, mais heureux", a titré la Voix du Nord. Mais ils sont "toujours là", a résumé Sud-Ouest.
C'est un progrès par rapport à 2021, où l'aventure tricolore s'était arrêtée en huitièmes face à la Suisse.
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