Guiglo- L'enseignant-chercheur en Ecologie animale, à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Pr Emmanuel Assémian N’Guessan, recommande aux gestionnaires de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) d’impliquer les populations riveraines du Parc national de Taï (PNT) à la protection des tortues qui vivent dans cette aire protégée, en vue d’assurer la conservation et la survie de cette espèce.
Pr Assémian a fait cette recommandation, jeudi 25 avril 2024 à Guiglo, à l’atelier de suivi de la mise en œuvre du plan d’opérations 2024 du PNT. Il a indiqué qu’une étude menée par une étudiante de cette université montre que dans les programmes de suivi-écologique de ce parc, les tortues ne sont pas prises en compte à un niveau acceptable, alors que cette espèce joue un rôle important dans l’écosystème forestier.
Selon lui, les populations riveraines doivent être associées dans la préservation des tortues, afin qu’elles prennent conscience de la nécessité de les protéger. D’autant que l’étude a fait ressortir, socialement parlant, que ces tortues étaient utilisées par celles-ci, pour leur alimentation et pratiques rituelles, notamment en médecine traditionnelle.
Une situation qui pourrait, si l’on y mette pas fin, impacter négativement la diversité de la famille de ces reptiles à quatre pattes courtes, à corps enfermé dans une carapace, à tête munie d’un bec, et à marche lente. D’où l’exhortation des gestionnaires du PNT à partager cette donne avec ces populations riveraines, en leur interdisant de pénétrer l’espace protégé du parc.
Ce spécialiste en erpétologie a indiqué que cette étude était destinée à chercher à savoir si les tortues vivant dans cette aire protégée à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, étaient bien conservées par rapport à ce qui touche leur habitat et leur diversité. Etude de laquelle il ressort qu’il existe quatre familles de tortues dans le PNT, deux aquatiques et deux terrestres, dont une est en danger d’extinction.
L’étude-enquête consacrée à une thèse sur les tortues est l’œuvre de l’étudiante Terry Aya Blanche Prisca, de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, indique-t-on.
ja/fmo