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Sport Publié le 20 février 2024 | AIP

Vers la mise en œuvre d'un plan d’aménagement la forêt classée de la Haute Dodo par l’agroforesterie dans le département de Tabou

© AIP
Vers la mise en œuvre d'un plan d’aménagement la forêt classée de la Haute Dodo par l’agroforesterie dans le département de Tabou

Tabou (AIP)-Le plan d’aménagement de la forêt classée de la Haute Dodo axé sur l’agroforesterie, élaboré dans le cadre du Projet d’investissement forestier (PIF 1), sera mis en œuvre par la Société de développement des forêts (SODEFOR) en partenariat avec les communautés locales, dans le département de Tabou, dans la deuxième phase du PIF (PIF 2) en cours.


Lors d’un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs qui s’est tenu, mardi 13 février 2024, à Tabou, le coordonnateur technique du PIF2 au niveau de la SODEFOR, le colonel Yapo Constant, a livré l’information aux acteurs, indiquant que la forêt classée de la Haute Dodo a été décrétée agro-forêt depuis 13 septembre 2023, et l’activité phare qui doit y être menée, est l’agroforesterie.


Les modalités de mise en œuvre du plan d’aménagement participatif qu’il a présenté avec la spécialiste engagement des parties prenantes, Kadjo Alloua, offrent deux types de contrats aux exploitants agricoles en l’occurrence les producteurs de cacao, selon qu’ils se trouvent dans les zones plates ou dans les berges des cours d’eau, les sommets des montagnes et dans les zones humides à l’intérieur de la forêt classée.


Après identification des paysans et leurs superficies de plantations, la SODEFOR signera un contrat de cinq ans non renouvelables avec ceux qui sont installés sur les sommets des montagnes, les berges des cours d’eau et dans les zones humides, pour qu’ils plantent 250 à 400 pieds d’arbres forestiers par hectare dans leurs plantations de cacao. Ils devront, à la fin des cinq années, arrêter la culture du cacao pour permettre à la forêt de reprendre complètement sa place dans ces espaces.


Quant à ceux qui sont dans les zones plates où les plantations de cacao dominent la forêt et ceux cultivant sur les flancs des montagnes, ils seront soumis à un contrat de dix ans renouvelables. Les premiers devront planter 50 à 100 pieds d’arbres forestiers par hectare dans leurs plantations et les second, 100 à 250 arbres par hectare. Au bout de 10 ans, une évaluation finale sera faite. Si les résultats sont satisfaisants, le contrat pourra être renouvelé pour une autre période de 10 ans.


Les producteurs qui ne voudront pas planter d’arbres dans leurs plantations arrêteront la culture du cacao et auront droit à un accompagnement, à leur demande, sous le regard bienveillant des spécialistes du domaine choisi pour leur réinstallation.


Le projet prévoit aussi pour les populations riveraines, des activités génératrices de revenus (AGR) telles que l’élevage, la production vivrière, la production et la commercialisation de champignons et de miel.


L’agro forêt de la haute Dodo couvre une superficie de 174.415 hectares avec cinq enclaves de 8.000 hectares où vit une population de 110.000 personnes. Environ 95% de cette superficie est occupée aujourd’hui par des plantations de cacao dont la production annuelle est estimée à 60.000 tonnes.


Doté d’une enveloppe de 148 millions de dollars, avec l’appui financier de la Banque Mondiale, sur la période 2022-2029, le PIF2 permettra un passage à l’échelle et la poursuite des acquis du PIF1. Ses objectifs sont, entre autres, contribuer à conserver et augmenter le stock forestier grâce au programme d’agroforesterie portant sur 300.000 hectares, améliorer l’accès aux sources de revenues issues de la gestion durable des forêts et préserver la biodiversité.


(AIP)


kkl/nbf/fmo

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