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Sport Publié le 9 février 2024 | Abidjan.net

CAN 2023: les violences sexistes dans le milieu du football féminin au coeur d’un plaidoyer

© Abidjan.net
CAN 2023: les violences sexistes dans le milieu du football féminin au coeur d’un plaidoyer

Quelques cas de violences sexistes ont été mis au coeur d’une campagne de plaidoyer pour la création de conditions favorables à l’élimination de la violence sexiste dans le football en Afrique, le 08 février 2024, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre de haut niveau des dirigeants du football et de la presse sportive à Cocody, à l’occasion de la 34e Coupe d’Afrique des Nations de Football qui se tient en Côte d‘Ivoire depuis le 13 janvier dernier. 


Au cours de cette rencontre qui visait à accentuer la campagne contre la violence sexiste dans le football en Afrique, des athlètes et footballeuses issues de plusieurs clubs ivoiriens comme l'Atlético, l’Asec, la Juventus ont dénoncé des violences sexistes qu’elles subissent. Il s'agit entre autres “des harcèlements téléphoniques, des propos injurieux venant des encadreurs, des matchs sans contrat et sans revenus, des violences systémiques, des violences économiques, des violences psychologique, de la stigmatisation physique et des violences négligées”. 


S’agissant des violences qu’elles passent sous silence, le Docteur Kouamé Ghislaine, directrice et coordinatrice du programme d'étude basé sur le genre au Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, leur a pour sa part recommandé de “dénoncer toute sorte de violence que vous pouvez subir, vous n'êtes pas seules”. Et d’ajouter, “il faut savoir frapper à la bonne porte pour pouvoir être prise en charge”. 


Avant cette conférence de presse, un atelier de réflexion a eu lieu sur la question au cours duquel, le représentant de la ministre Nasseneba Touré, a indiqué que "Le sport ne doit plus jamais être entaché de scandales révoltants”. Ainsi, il a assuré de l'engagement du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant dans ce combat. 


“Le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant prendra toute sa place dans ce combat, impliquant toutes les parties prenantes dudit domaine afin qu'ils prennent leurs responsabilités", a assuré M. Diarrassouba.


Doumbia Yacouba, représentant d' ONU Femmes a plaidé pour que les politiques favorisent les femmes dans le milieu sportif. “Nous plaidons pour des politiques favorisant la participation et le leadership des femmes dans le sport, mettant en œuvre des programmes qui améliorent l'accès des filles au sport et à l'éducation, et lançant des campagnes pour mettre en lumière des modèles féminins positifs”.


Haïdara Tiéné, représentant le patron du bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Côte d'Ivoire, a quant à elle mis un accent particulier sur l’éradication des violences faites aux femmes dans le sport. 


“L'élimination de la violence sexiste dans le football est une mission impérative qui demande l'engagement de chacun d'entre nous. En tant que responsables du football et acteurs clés de la presse sportive, nous avons la responsabilité de créer un environnement où chaque individu, peu importe son genre, se sent en sécurité, respecté et valorisé”, a-t-elle insisté. 


Poursuivant, elle a souligné qu' “Il est essentiel que nous prenions des mesures concrètes pour éduquer, sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs du monde du football…La violence sexiste ne peut être éradiquée que par une approche holistique et collaborative”.


Cette campagne se fera avec l’appui de ONU Femme Côte d’Ivoire, du Bureau de l’UNESCO de Côte d’Ivoire, en collaboration avec les Ministère de la Promotion de la Femme et de la famille, Ministère des Sports et du Cadre de Vie, du Ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l'Emploi et la Fondation Greatfield qui s’appuiera sur le pouvoir du football pour contribuer à l’accélération de la réalisation des droits humains des femmes et des filles, à leur autonomisation et à l’élimination de la violence qui leur est faite dans le sport en général et le football en particulier.


La violence à l’égard des femmes et des filles est l'une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde aujourd'hui. À titre d’illustration, 21% des athlètes féminines ont eu affaire à des formes d’abus sexuels sur enfants au moins une fois dans leur carrière sportive et 31.8% des femmes athlètes ont rapporté avoir été punies via des entraînements excessifs, selon des données officielles. 


R-SEKONGO

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