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Sport Publié le 6 décembre 2023 | Notre Voie

Dr. Dognima Coulibaly (Enseignant-chercheur) : « La recherche sur l’histoire est devenue un objet de plaisir »

© Notre Voie
Dr. Dognima Coulibaly (Enseignant-chercheur) : « La recherche sur l’histoire est devenue un objet de plaisir »

Enseignant-chercheur au département d’Histoire de l’université Félix Houphouët-Boigny, le docteur Dognima Lassina Coulibaly estime que les recherches scientifiques sur l’histoire sont de moins en moins encouragées contrairement aux travaux du domaine de la science et des technologies. « Les travaux de recherche sur l’histoire sont devenus un objet de plaisir », a affirmé le docteur Dognima Coulibaly au cours d’une conférence publique, le dimanche 04 décembre 2023, à Kanga Nianzé, village situé à sept kilomètres de N’douci. Avec le docteur Gildas Kacou Bi, venus de Nantes, ils se sont prononcés sur le thème : « Sur les traces de l’esclavage en Côte d’Ivoire : quelle mémoire ? » 


Outre le désintérêt pour la recherche, le docteur Dognima a, plus généralement, déploré la disparition des personnes et objets, témoins de l’histoire de l’esclavage en Côte d’Ivoire. 

« Nos parents témoins de cette histoire sont en train de mourir. A Sassandra, des objets de cette histoire sont échangées contre des ustensiles de cuisine au risque de se retrouver dans les mains de collectionneurs privés », a-t-il déploré. Pour lui, la solution existe pourtant. 

« L’Etat doit racheter ces objets. Il doit en garantir la conservation et en assurer la transmission aux générations futures », a fait savoir le docteur Dognima estimant que « c’est une erreur de croire que la science et la technologie seules suffisent à développer un pays ». Pour appuyer sa proposition, il a évoqué l’exemple des pays comme le Sénégal et le Bénin qui ont développé une activité économique autour des sites touristiques datant de la période de l’esclavage.

Se tournant vers le maire de N’douci, le docteur Gildas Kacou Bi a invité les autorités politiques à faire leur part en accompagnant les efforts d’écriture de l’histoire de l’esclavage. 

« Nous devons nous approprier cette histoire ; nous devons l’écrire et même en faire des archives numériques. C’est avec cette histoire que nous irons au rendez-vous du donner et du recevoir », a-t-il proposé. Sur le plan de la connaissance, le docteur Kacou Bi a insisté sur l’importance d’instruire le rôle moteur que des localités comme Kanga Nianzé ont joué sur le parcours des esclaves à l’intérieur du pays.


Faustin Yao K

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