Abidjan- Du 08 au 30 novembre à Paris, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, est devant les juges pour le procès en appel du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dit Bygmalion.
L'ancien président avait été condamné en première instance, en septembre 2021, à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de campagne, la peine maximale alors prévue par la loi. Ce que Nicolas Sarkozy a toujours nié en bloc.
Au cœur de l'affaire se trouve le financement de sa campagne présidentielle de 2012. L'ancien chef de l'État est accusé d'avoir fermé les yeux, tout en étant au courant que la société d'événementiel Bygmalion facturait à l'UMP, et sous divers intitulés, une partie des meetings du candidat Sarkozy. La campagne de Nicolas Sarkozy aura coûté près de 43 millions d'euros, le double du montant légal autorisé à l'époque.
Douze anciens cadres de sa campagne (membres de l'UMP à l'époque ou de la société Bygmalion), seront rejugés à Paris pour complicité de « financement illégal de campagne », mais aussi pour faux, escroquerie, abus de confiance ou complicité de ces infractions. Révélé deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, le scandale avait entraîné des déflagrations politiques en série à droite.
L'ex-chef de l'État, âgé de 68 ans, devra se présenter physiquement pour les temps forts du procès, après s'être fait épingler pour son absence en première instance par le parquet.
Nicolas Sarkozy comparaîtra également pour corruption en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa précédente campagne présidentielle, celle, victorieuse, de 2007, et a formé un recours contre sa condamnation en appel à trois ans de prison, dont une ferme, dans une affaire de corruption d'un haut magistrat. Il vient par ailleurs d'être inculpé, début octobre, dans un volet de l'affaire libyenne lié à la rétractation de l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine.
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