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Sport Publié le 4 mai 2023 | Abidjan.net

Côte d'Ivoire : le discours de l’Ambassadeur Davis Ba à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse

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Côte d'Ivoire : le discours de l’Ambassadeur Davis Ba à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse

Abidjan, le 3 mai 2023


Monsieur Jean-Martial Adou, Directeur de Cabinet, Représentant le Ministre de la Communication et de l’Economie Digitale ;

 

Monsieur Jean Claude Coulibaly, Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) ;

 

Monsieur Fausseni Dembélé, Directeur Général de la Radiodiffusion et Télévision Ivoirienne (RTI) ;

 

Monsieur Mame Omar Diop, Représentant-Résident par intérim de l’UNESCO en Côte d’Ivoire ;

 

Monsieur Sindou Bamba, Secrétaire Exécutif du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) ;

 

Mesdames et Messieurs les présidents des organisations de la presse ;

 

Mesdames et Messieurs les journalistes ;

 

Distingués invités, Mesdames et Messieurs, tout protocole observé ;

 

Nous célébrons aujourd’hui la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse ! Les Etats-Unis sont champions de la liberté de la presse. C’est une occasion de réfléchir sur le rôle du journalisme et des médias, en constante évolution dans nos sociétés.

 

Une statistique intéressante que j’ai apprise sur la Côte d’Ivoire – c’est qu’il y a plus d’abonnements à la téléphonie mobile (37 millions) que d’habitants (28 millions).

 

Vous êtes vraiment une nation connectée !

 

La plupart de vos téléphones sont connectés à l’internet, permettant à toute la société d’avoir un accès sans précédent à l’information.

 

Nous sommes dans une ère de transformation où l’internet a apporté un changement positif énorme en Côte d’Ivoire et dans le monde.

 

Il a contribué à établir des liens entre les personnes, promouvoir le développement économique, améliorer les soins de santé et donner l’accès à l’éducation.

 

Ces nouvelles connexions ont donné la dignité à d’innombrables citoyens du monde qui, par le passé, ne disposaient pas de la même connectivité – des mêmes opportunités.  

 

La révolution numérique offre d’énormes opportunités !  

 

Avant, quelques privilégiés, généralement les gouvernements et les entreprises de média, contrôlaient la communication de masse.

 

Aujourd’hui, un individu avisé est capable de partager instantanément des informations avec un public en ligne, qui se chiffre à des millions de personnes.

 

Ainsi, nous avons tous une grande responsabilité en tant que « citoyens numériques ».

 

Avec les opportunités, viennent les défis.

 

Nous avons la responsabilité de combattre les faux récits qui surviennent, mais qui sont en réalité divulgués pour saper les sociétés démocratiques.  

 

Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

 

En Côte d’Ivoire, nous entendons le terme « fake news », les fausses informations, avec souvent des titres accrocheurs qui captent notre attention.

 

Le « Fake News » est un outil essentiel aux mains des personnes mal intentionnées pour faire avancer leur agenda politique et économique.  

 

Bien que les journalistes et les utilisateurs responsables des médias sociaux puissent généralement identifier le « fake news », les fausses informations peuvent s’avérer difficiles à démentir.

 

Bien souvent, le dommage aurait été causé avant que la vérité n’éclate, obligeant les journalistes à rétablir les faits – c’est la guerre d’information d’aujourd’hui.

 

Nous sommes tous des acteurs pour la défense de la vérité et des faits.

 

Nous devons tous être des citoyens numériques responsables.

 

Nous sommes tous capables et responsables de lutter contre la désinformation, les « fake news » et la propagande malveillante, qui est généralement plus difficile à repérer et à vérifier.

 

La propagande que je décris ici comprend : la manipulation délibérée et malveillante des faits et des récits pour faire avancer un agenda politique particulier.

 

Ces faux récits visent généralement à discréditer les gouvernements démocratiques, à créer la confusion, à semer la méfiance et à détourner l’attention des populations d’autres crimes et injustices.  

 

Nous ne pouvons pas tomber dans ce piège.

 

Les Etats-Unis sont prêts à être votre partenaire dans la lutte contre la désinformation.

 

Outre la vérification des « fake news », les journalistes qui sont la voix des sans-voix, les défenseurs de la vérité et les champions de l’intégrité ont la responsabilité de détecter et de démentir les faux récits destinés à nuire.

 

En effet, nous avons tous un rôle à jouer. Mais les journalistes ont un rôle bien plus important à jouer.

 

Nous devons travailler en collaboration pour éduquer les populations et renforcer la résilience de l’information afin d’empêcher la diffusion de la propagande néfaste.

 

Cette propagande est de plus en plus fréquente sur les médias sociaux.  

 

J’encourage donc ceux qui font entendre leur voix sur les réseaux sociaux à réfléchir deux fois, trois fois, quatre fois, avant de partager des contenus douteux qui sèment la discorde et la méfiance.

 

Chacun d’entre nous peut être une force au service du bien. Chacun d’entre nous est un citoyen numérique – avec une responsabilité civique.

 

J’engage également les leaders d’opinion sur les réseaux sociaux à faire entendre leur voix en faveur de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la cohabitation pacifique.

 

Vos voix - nos voix - sont essentielles et influentes.

De nombreuses personnes, en particulier les jeunes, comptent sur vous pour leur servir d’exemple.

 

Partagez vos histoires !

 

Je tiens à remercier tout particulièrement l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire d’avoir organisé l’événement d’aujourd’hui.

 

Vous êtes un partenaire important de l’Ambassade et un protecteur de la liberté de la presse.

 

Le journaliste émérite Américain Edward R. Murrow faisait observer déjà en 1964 - il y a plus d’un demi-siècle – que : « la vitesse des communications est merveilleuse à contempler. Il est également vrai que la vitesse peut multiplier la diffusion des informations que nous savons fausses ».

 

Il est donc notre responsabilité d’accepter les changements dans l’environnement des médias.

 

Nous devons tous nous adapter et évoluer pour que la presse demeure une force puissante au service du bien dans notre monde.

 

Nous devons tous être des citoyens numériques – avec des droits et responsabilités.

 

Les Etats-Unis sont prêts à vous accompagner dans cette évolution, dans cette révolution.

 

Je vous remercie et je vous souhaite une bonne Journée Mondiale de la Liberté de la Presse.

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