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Sport Publié le 29 septembre 2022 | Abidjan.net

Affaire des soldats ivoiriens à Bamako : La délégation de haut niveau de la CEDEAO de ce jeudi orpheline de Faure Gnassingbé

© Abidjan.net
Affaire des soldats ivoiriens à Bamako : La délégation de haut niveau de la CEDEAO de ce jeudi orpheline de Faure Gnassingbé

Attendue dans un premier temps lundi dernier, la mission de haut niveau de la CEDEAO au Mali dans ‘l’affaire des 46 soldats ivoiriens encore détenus’ dans ce pays n’a rejoint le territoire malien que ce jeudi. Avec un émissaire présidentiel en moins sur le programmé initial.


Faure Gnassingbé s’est fait représenter ce 29 septembre à Bamako par son chef de la diplomatie et désormais habitué de séjours en terre malienne, Pr R. K. Dussey. La mission présidentielle de haut niveau de ce jeudi est composée finalement du dirigeant gambien Adama Barrow, du ghanéen Nana Akufo-Addo. Ces deux derniers sont arrivés séparément en milieu de journée à l'aéroport de Bamako avant de se rendre directement à la Présidence malienne, selon des sources sur place.


«Faure Gnassingbé ne cesse de s’investir personnellement pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans le Sahel.


Cette détermination a permis aujourd’hui au Président de la République en tant que médiateur dans la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali d’obtenir la libération de 3 soldats ivoiriens sur les 46 restants. Je voudrais inviter toutes les parties à la retenue et à la patience afin de laisser aboutir la médiation», a rappelé le 24 septembre dernier Robert Dussey à la tribune des Nations Unies. C’était à la faveur de la 77è session de l’AG des Nations Unies. Une AG onusienne durant laquelle le Premier ministre malien ad intérim A. Maïga a critiqué vertement le «3è mandat d’Alassane Ouattara», la CEDEAO et ses dirigeants comme Embalo ou encore le Président Bazoum. L’ONU a de nouveau réclamé le 26 septembre dernier la libération des soldats ivoiriens, après avoir rappelé il y a une semaine qu’ils ne «sont pas des mercenaires».


Avant l’arrivée de la mission de haut niveau de la CEDEAO, l’actuel chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, avait tracé une ligne rouge à ne pas franchir: «Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c'est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d'entente entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Mais si c'est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas».

Ce terrain d’entente réside essentiellement dans la recherche d’une contrepartie à la libération des 46 soldats encore détenus au Mali. Bamako continue de réclamer la tête de certains de ses opposants qui ont trouvé refuge en terre ivoirienne. D’autres sources proches de la médiation ont évoqué comme contrepartie l’appui que Bamako serait prêt à recueillir auprès d’Abidjan pour des facilités auprès de la BCEAO, après les sanctions de près de 7 mois imposées par la CEDEAO et l’UEMOA à l’Etat malien.


Une crise diplomatique, des décisions


Le 22 septembre dernier, à New York, un Sommet extraordinaire de la CEDEAO présidé par le Président en exercice Umaro S. Embalo avait mandaté 3 Chefs d’Etat membres de l’organisation pour conduire une mission de haut niveau au Mali dans ce dossier. Ces émissaires désignés étaient F. Gnassingbé, Macky Sall et Nana Akufo-Addo.


Bamako et Abidjan sont plongés depuis le 10 juillet dernier dans un désaccord diplomatique sur le sort du reste des soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier à leur arrivée au Mali et placés sous contrôle judiciaire. Ces soldats devaient, selon Abidjan et l'ONU, participer à la sécurisation du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais Bamako les considère depuis cette date comme des «mercenaires» venus attenter à la sûreté du géant Etat malien, le 2è plus vaste de la CEDEAO derrière le Niger.

Le 28 juillet dernier, à Lomé, et à l’abri des regards, Faure Gnassingbé (en tant que médiateur désigné par le Mali) avait reçu des délégations d’Abidjan et de Bamako pour tenter une conciliation, en présence de son homologue Nana Akufo-Addo. Une tentative qui a échoué. Mais la médiation togolaise obtiendra début septembre la libération à «titre humanitaire» de 3 soldates sur les 49 au départ.


La mission de la CEDEAO est censée repartir jeudi après-midi du Mali. Les yeux seront tournés alors vers Abuja où siège la Commission de la CEDEAO pour avoir une idée précise de la suite que compte donner l’organisation sous-régionale née le 28 mai 1975 à ce délicat dossier.


Edem G.

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