x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le 21 septembre 2022 | RFI

Pas de preuves que les soldats ivoiriens arrêtés au Mali soient des mercenaires, selon le chef de la diplomatie du Nigeria

© RFI
Pas de preuves que les soldats ivoiriens arrêtés au Mali soient des mercenaires, selon le chef de la diplomatie du Nigeria

C’est confirmé. Il y aura ce jeudi un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cédéao à l’occasion de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte ce lundi 19 septembre à New York. Et la question des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet sera à l’ordre du jour. Geoffrey Onyeama est le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.


RFI / France 24 : Cette Assemblée générale de l’ONU s’ouvre dans un climat tendu, assombrit, même, par la guerre en Ukraine, Le Nigeria avait voté en faveur d’une résolution au tout début du conflit qui condamnait l’agression russe. Mais on voit que l’agression russe, par un membre permanent du Conseil de sécurité, semble réellement mettre en danger la raison d’être de l’ONU. Est-ce que vous craignez vraiment pour l’avenir du système onusien ?


Geoffrey Onyeama : Je ne crois pas que cette crise de l’Ukraine peut vraiment mettre en cause tout le système des Nations unies. Je crois qu’il y a d’autres raisons. Il y a par exemple, pour les pays africains, il y avait un besoin d’avoir des réformes des Nations unies, parce que les Nations unies est une organisation qui a été créée au lendemain de la deuxième guerre mondiale et qui n’est pas aussi inclusive. Parce que l’on sait que ce sont les gagnants de cette guerre qui ont constitué le Conseil de sécurité et la plupart des pays membres des Nations unies n’étaient pas là quand ça a été créé. Donc, il y a, au fond, cet aspect de cette organisation qui ne correspond plus à la réalité actuelle. Ce n’est pas uniquement la crise en Ukraine qui remet en cause la raison d’être cette organisation.


La Cédéao avait pris des sanctions lourdes contre le Mali, en janvier, en raison du refus de la junte de produire un chronogramme acceptable. Puis, en juillet, elle a levé ces sanctions et à peine quelques jours plus tard, le Mali arrête 49 soldats ivoiriens qu’ils accusent d’être des mercenaires, ce que la Côte d’Ivoire et les Nations unies nient. La Cédéao n’est-t-elle pas allée trop vite en levant ces sanctions contre le Mali, en raison de ce qui s’est passé ensuite ?


Non, ce sont deux choses différentes. Ils ont levé les sanctions parce que la Cédéao a vu les progrès que la junte faisait pour la reconstitution d’un gouvernement démocratique. Mais la question de ces soldats ivoiriens est une tout autre chose. Les deux ne sont pas forcément liés, mais la Cédéao a fortement demandé la libération de ces soldats. Et moi, je suis porteur, comme envoyé spécial, d’un message du président Buhari, suite à une demande de la Cédéao. J’ai été là-bas, au Mali, j’ai rencontré le président de la transition et nous avions fermement demandé la libération de ces 46 soldats sans préconditions.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ