Le 19 juin de chaque année consacre la célébration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. En Afrique, la drépanocytose est à l’origine de 5% des décès d’enfants de moins de cinq ans avec une proportion de 9 à 16% dans certains pays d’Afrique de l’ouest. En Côte d’Ivoire, 12% de la population sont porteurs de l’hémoglobine S, faisant de la drépanocytose un véritable problème de santé publique. Par ailleurs, les données des services d’hématologie du CHU de Yopougon en 2019 indiquent 12000 malades fichés. Avant sa fermeture, le CHU de Yopougon enregistrait 14.000 malades par an. Au vu de ces chiffres alarmants, il convient de se mettre ensemble pour une synergie d’action contre cette maladie. Et c’est bien pour cela que le thème choisi pour cette 14ème édition est « ENSEMBLE NOUS SOMMES PLUS FORTS ». Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Soro Kountélé, à cette occasion, a fait savoir que « La drépanocytose est d’une grande sévérité. 25 à 50% meurent avant 2 ans et 5 à 10% atteignent l’âge adulte.(…)En l’absence d’un traitement permettant une guérison définitive, les priorités du ministère s’articule autour de trois axes d’intervention majeurs, qui sont entre autres le renforcement des interventions de prévention primaire à partir de la sensibilisation du public en vue des mesures d’exposition aux facteurs de risque courant notamment les mariages consanguins, l’ignorance de son statut hémoglobinique et l’absence du bilan prénuptial. » Il a affirmé que le ministère entend encourager la réalisation du dépistage néonatal et systématique de la drépanocytose et en œuvrant activement dans le sens de faire aboutir le texte de loi rendant obligatoire le texte de l’hémoglobine S avant tout mariage civil…Et d’annoncer la création d’un centre de référence pour la drépanocytose, et surtout promet s’investir pour accélérer les travaux d’achèvement du service d’hématologie clinique, le seul par le passé du pays et au-delà de la sous-région qui a l’occasion de la fermeture du CHU de Yopougon s’est vu fermé. Un nouveau service est en cours de réalisation. Pr Syransy Liliane de la Société ivoirienne d’hématologie, d’oncologie, a fait savoir que le taux de prévalence diffère en fonction des régions. Au sud 4% ; le nord 20%, l’ouest 2%. On estime entre 6.000 et 8.000 naissances par an de sujets atteints de syndrome drépanocytaire majeur qui ont besoin d’une prise en charge spécifique. Mme Fofana Awa, présidente de l’Ong l’Anaya Universelle, appelle à une synergie d’action de la société civile et des Ong « c’est ensemble que nous allons vaincre cette maladie. »
JEAN PRISCA