Le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a pris part ce mercredi 16 mars 2022, à l’hôtel Pullman, à la présentation du bilan de l’exercice 2021 et des perspectives de la gestion des entreprises publiques et des agences d’exécution. Le directeur général du Portefeuille de l’Etat, Bamba Seydou, a d’entrée indiqué que ce cadre était adapté pour capitaliser les performances, tirer les leçons des faiblesses et difficultés rencontrées, « mais et surtout de recueillir les orientations du ministre pour l’année 2022, avec en ligne de mire l’amélioration de la gouvernance et de la performance du portefeuille de l’Etat. »
Le ministre a, quant à lui, exprimé sa satisfaction quant à la qualité du travail accompli, marqué par la mise en œuvre de diverses réformes qui ont permis de consolider les résultats obtenus ces dernières années. Le résultat net provisoire consolidé des entreprises publiques s’établit en effet à 58 milliards Fcfa en 2021, après 56 milliards Fcfa en 2020 (soit un bond de +4%) et un résultat net positif de 6 milliards Fcfa enregistré très ans plus tôt. Ces performances consacrent une bonification de +14% du chiffre d’affaires des entreprises publiques, portée par le secteur des hydrocarbures (30% de marge) et les secteurs mines et électricité.
Les 81 sociétés du portefeuille de l’Etat chiffre d’affaires cumule un capital social de 629 milliards Fcfa et réalise un chiffre d’affaire global estimé à 4879 milliards Fcfa ; pour des résultats nets cumulés de 491 milliards Fcfa. Aussi les dividendes perçus par l’Etat ont-ils pratiquement doublé entre 2017 et 2021, avec une hausse de 91%, passant de 17 à 33 milliards Fcfa ; quand, en termes de valorisation, le portefeuille est estimé à 1818 milliards Fcfa en 2020.
Faire des entreprises publiques des champions nationaux
Toutefois, Moussa Sanogo a souligné que beaucoup de défis restent encore à relever pour optimiser la gestion des entreprises publiques. Dans la présentation qu’elle a faite, Mlle Assoko Victoire, chargée d’études à la DGPE, a montré que « nonobstant la bonne performance globale enregistrée, un suivi rapprochée de certaines entreprises s’impose », notamment dans les secteurs tourisme, agriculture, banque, mines, services et transport pour 38,7%. A fin 2021, la DGPE note que 10 entreprises ont réalisé des pertes réparties comme suit par secteurs d’activités : transport (38,7), banque (33,5%), services (18,5%), tourisme (2,3%) et agriculture (1,6%).