Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a procédé le jeudi 18 septembre 2025 au lancement officiel de l’Observatoire pour le respect des droits de l’Homme dans les processus électoraux. Cet outil inédit vise à prévenir, documenter et dénoncer les violations des droits fondamentaux avant, pendant et après les scrutins, afin de garantir des élections apaisées et démocratiques en Côte d’Ivoire.
Placée sous l’autorité de sa présidente, Namizata Sangaré, la nouvelle structure se veut un mécanisme opérationnel axé sur les « 3P » à savoir Prévention, Promotion et Protection des droits de l’Homme. Elle disposera notamment d’une salle de situation équipée d’outils technologiques modernes, permettant de centraliser en temps réel les données collectées par les observateurs déployés dans les 31 régions administratives du pays.
Namizata Sangaré a rappelé que l’histoire récente du pays démontre que les périodes électorales demeurent des moments sensibles, souvent marqués par des violences et des atteintes aux droits fondamentaux. « La démocratie se mesure aussi par la capacité d’un État à organiser des élections dans un climat apaisé, respectueux des libertés fondamentales et garantissant l’égalité de tous les citoyens devant les urnes », a-t-elle souligné.
La présidente du CNDH a insisté sur l’importance de l’implication des femmes et des jeunes dans ce processus, estimant qu’ils constituent « le cœur battant et l’avenir de notre démocratie ». Elle a par ailleurs appelé les partis politiques à un débat respectueux, les médias à un traitement professionnel et équilibré de l’information, et les citoyens à un engagement pacifique et responsable.
L’Observatoire travaillera en étroite collaboration avec la Commission Électorale Indépendante (CEI), le gouvernement, les organisations de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers. Dès le 20 septembre, il sera opérationnel sur l’ensemble du territoire national, avec des missions de sensibilisation et d’observation, en vue d’accompagner l’organisation des scrutins présidentiel et législatifs de 2025.
Namizata Sangaré a exprimé sa gratitude aux partenaires nationaux et internationaux pour leur appui. Elle a réaffirmé que ce mécanisme constitue « un signal fort et une invitation à la responsabilité collective, afin que chaque élection soit l’expression de l’unité et de la fraternité nationale ».
Cyprien K.