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Sport Publié le 29 juillet 2024 | Le Nouveau Réveil

Culture Wê / Angèle Gnonsoa : « Nous devons réagir sinon notre langue risque de disparaitre »

© Le Nouveau Réveil
Culture Wê / Angèle Gnonsoa : « Nous devons réagir sinon notre langue risque de disparaitre »

La rentrée solennelle de Wê-Zon, présidée par Koui Monlet Arsène, président du bureau exécutif s’est tenue le samedi 27 juillet 2024 à l’auditorium de la bibliothèque nationale au Plateau, sur le thème : « La langue Wê en péril ». Cette cérémonie sur la culture Wê avait pour objectif de faire connaitre, de préserver, de pérenniser et de promouvoir la culture Wê, ainsi que de renforcer la fraternité et la cohésion entre les peuples Wê. Selon Le professeur Angèle Gnonsoa, présidente du haut Conseil de la culture Wê, le peuple Wê a souffert en 2002, en plus de la crise post-électorale qui a secoué le pays.


« Plusieurs parmi nous ont dû se réfugier au village, d’autres à l’étranger. Aujourd’hui, nous sommes dispersés, notre région a été envahie, nos terres ont été prises et nous sommes économiquement faibles », a-t-elle déclaré ; et d’ajouter : « Nous sommes devenus minoritaires dans nos régions, de point de vue démographique. Nous devons de ce pas réagir, sinon notre langue risque de disparaitre ; et Wê -zon se donne pour priorité, la défense de la langue Wê. » Angèle Gnonsoa a fait savoir qu’en vue de cette souffrance, une prise de conscience identitaire a été créée pour tous les Wè, et ont constitué une association pour former une chaine de solidarité. Elle a aussi rappelé qu’une langue qui disparaît, disparait avec tout son patrimoine. Alors, il faut se donner les moyens pour relever et valoriser la culture. « Il faut parler le Wê, et non le français entre nous. Les Wê doivent également rentrer dans les médias, par l’écriture. D’apprendre également à leurs enfants et se servir de l’internet pour développer notre langue », a-t-elle expliqué.


Koui Arsène Monlet, président de Wê -zon, a dit que l’association devrait se présenter à la population depuis des travaux menés, depuis 3 ans. « Nous avons des mœurs et coutumes, et nous sommes en perdition. Nous avons peur de parler notre langue, pourtant c’est notre identité », s’est-il indigné. Il a dit que la culture Wê est dense et profonde. « Dans le Wê, nous voulons à l’avenir aller à d’autres cultures et nous devons nous faire connaitre à l’international », a-t-il souhaité. Arsène Monlet a par ailleurs fait la présentation de la maquette du château Wê, mais a aussi donné des éléments culturels de leur langue : « Goloa, Glaé, Tématé et Dji », qui sont toutes des danses de la culture.


P. KONAN (Stagiaire)


In Le Nouveau Réveil / Lundi 29 Juillet 2024 - N°6662

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