A l’autre bout du fil, une interlocutrice fait une demande surprenante. Elle demande un dépôt de 5000 F CFA...
Ce genre d’appels fantaisistes, les agents du call center en reçoivent à longueur de journée. Ils représentent 97 % des coups de fils enregistrés. Sur 195 appels reçus par heure, 191 sont sans intérêt, estiment les sapeurs-pompiers.
Des pratiques lourdes de conséquences, prévient le lieutenant-colonel Bony Nimba, chef du bureau opération du GSPM. « Ça rallonge le délai pour organiser les secours ! Et il y a une usure psychologique : nos personnels sont formés et entraînés mais recevoir dans la journée des centaines d'appels qui sont des injures, des blagues, ça use à la fin ! »
En trois jours de pluie, 46 interventions ont été menées et 386 personnes ont été secourues par les sapeurs-pompiers. En ce début de saison pluvieuse, le lieutenant-colonel Bony Nimba alerte : « quand vous monopolisez des lignes téléphoniques, votre parent, votre ami peut être dans une situation qui nécessite une intervention mais du fait de vos appels, vous la retardez ! »
Pour accompagner les sapeurs-pompiers militaires, la plateforme Police secours, présente sur les réseaux sociaux, se charge de collecter et de vérifier en temps réel les alertes postées par les citoyens.