Participant à Rabat au Maroc à la 33e session de la Conférence régionale de la FAO (ARC33), le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a présenté jeudi 18 avril 2024, les reformes et les innovations enregistrées dans le pays pour la transformation bleue.
Panéliste à une table-ronde intitulée « Transformation bleue en Afrique : le potentiel des produits alimentaires aquatiques », Sidi Touré a inscrit son intervention dans le cadre de l’expansion et l’intensification de l’aquaculture durable, la gestion efficace des pêches et de l’amélioration des chaînes de valeur aquatiques. Ce, dans l’optique d’assurer la viabilité sociale, économique et environnementale des systèmes alimentaires aquatiques tout en améliorant la situation nutritionnelle.
« La transformation bleue vise le développement des systèmes alimentaires de l’homme basés sur les produits halieutiques et l’accroissement de leurs contributions à une alimentation saine, nutritive et accessible. Cela passe par la préservation de l’équilibre des milieux aquatiques afin de permettre la prise en compte des dimensions socio-économiques des acteurs et des communautés. De ce point de vue, la transformation bleue repose sur la pêche, l’aquaculture et les chaînes de valeur des produits alimentaires aquatiques », a-t-il précisé.
Pour Sidi Touré, l’aquaculture doit s’intensifier, se propager aussi bien dans les milieux marins que continentaux et se développer de manière durable pour satisfaire à la demande de plus en plus croissante au regard de la croissance démographique du monde en général et de l’Afrique en particulier. La pêche, quant à elle, doit être gérée durablement pour disposer de manière pérenne des stocks halieutiques tout en préservant les écosystèmes pour garantir les moyens de subsistance.
Il a ajouté que les chaînes de valeur doivent être inclusives pour prendre en compte la réduction des pertes post-capture, les mesures incitatives d’accès aux marchés pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes et la promotion de la consommation des produits alimentaires aquatiques sains.
Le poisson est la principale source de protéines animales (5 % des protéines totales) et de micronutriments pour environ 30 % de la population africaine, et le secteur de la pêche emploie au total 12,3 millions de personnes. Selon la FAO (2014), parmi ces personnes, près de la moitié sont des pêcheurs, 42,4 % sont des transformateurs et 7,5 % travaillent dans l’aquaculture. Les femmes sont largement impliquées dans le secteur du poisson puisqu’elles représentent environ 27,3 % de la main-d’œuvre totale du secteur de la pêche et de l’aquaculture et participent directement aux activités liées à la pêche (3,6 %), à l’aquaculture (4 %) et à la transformation (58 %).
En marge de l’ARC33, Sidi Touré a été reçu en audience par le directeur général de la FAO, Qu Dongyu. Ils ont évoqué le renforcement de la coopération concernant notamment la lutte contre la Peste des petits ruminants (PPR), la Grippe aviaire, la Peste porcine africaine (PPA) et la Rage.
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