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Sport Publié le 24 avril 2024 | Le Nouveau Réveil

Gestion du village d’Abouabou (Port-Bouët): Des familles réclament leurs terres vendues à 9 milliards

© Le Nouveau Réveil
Gestion du village d’Abouabou (Port-Bouët): Des familles réclament leurs terres vendues à 9 milliards

Des natifs de Bouabou village situé dans la commune de Port-Bouët ne sont pas contents de la gestion des dirigeants actuels du village. Me Sipo Barthélémy (conférencier), Mobio Jacques représentant le doyen d’âge par ailleurs chef de terre de Bouabou, nanan Mobio Yantchoue Joseph (empêché) et d’autres fils de ce village ont, le samedi 20 avril dernier, au cours d’une conférence de presse à N’guessanblekro, fait des révélations. Le conférencier a non seulement relevé le caractère illégal et irrégulier, selon lui, du choix du chef Koutouan Brawa Claude mais aussi dénoncé la vente d’un espace à 9 milliards de francs Cfa à des opérateurs sans l’avis des familles.


S’agissant de la chefferie de Bouabou, le conférencier au nom du chef de terre et doyen d’âge, a expliqué que Koutouan Brawa Claude n’a pas été choisi selon les us et coutumes. « Aboya Nangui Emmanuel, ex chef du village, a été suspendu par la justice ivoirienne pour malversations. Lui-même avait adressé un courrier à la préfecture pour dire qu’il rendait sa démission et qu’il présentait son successeur. En pays Atchan, ce n’est pas comme ça on choisit un successeur. Le pouvoir se transmet de génération en génération. Ainsi lorsque vient la fin de mandat d’une génération, il y a tout un processus qui s’enclenche et la génération montante présente plusieurs candidats au sein desquels un seul est choisi. Et suivant le rite traditionnel de nomination du chef (…) Or, force est de constater que c’est ce qui s’est passé à Abouabou », a dénoncé Me Sipo Barthélémy. Il a, par la suite, expliqué toujours au nom du chef de terre, les raisons de cette violation des us et coutumes dont il parle. « Ce chef sortant, ayant choisi son successeur, c’est pour maquiller toutes les malversations foncières et financières qu’il a occasionnées dans le village », a-t-il souligné et abordé la question de la vente de l’espace Amon Eugène avec des documents à l’appui. « Il y a un espace qu’on appelle Amon Eugène, tout cet espace a été vendu à hauteur de 9 milliards FCFA qui a été morcelé en plusieurs échéanciers », a poursuivi le conférencier. Il a, face à ces agissements, annoncé une plainte contre leurs adversaires au Conseil d’Etat. Cela, pour annulation de l’arrêté jugé litigieux servi à Aboya Nangui Emmanuel. « A ce jour, nous sommes toujours en procès », a-t-il indiqué. En attendant que la justice tranche, le conférencier parlant au nom du doyen d’âge, chef de terre,a encore prévenu. « Nanan dit qu’il ne reconnaît pas cette vente. Il dit qu’il est désormais interdit à tout opérateur économique d’acheter ou de vendre un lopin de terre sur son territoire. Celui qui contreviendrait à cette décision s’exposera aux poursuites judiciaires. Pas de lotissements, plus de vente de terrains. Qui paye mal, paye deux (02) fois », a-t-il averti. Il a également dénoncé les tentatives de vente des propriétés familiales après les espaces communautaires. Me Sipo Barthélémy, pour terminer, a présenté Bouabou comme un village dépourvu de tout, malgré ses richesses.


Interrogé, le camp adverse a balayé les accusations du revers de la main. « On va vous revenir. Tout ce que vous avez entendu, c’est archi faux. Le disque est rayé », a réagi Ayaké Germain chargé de Communication de la chefferie à propos de la légitimité du chef. Et celui-ci d’ajouter : « Nous ne nous reconnaissons pas dans ces affirmations.Ce n’est pas sûr que c’est au nom du doyen d’âge qu’ils parlent parce qu’il est alité. Il est mieux qu’on fasse la paix pour qu’on regarde les problèmes. Nous tendons la main à tous les fils du village pour un développement harmonieux d’Abouabou. Ce que le chef demande c’est la paix. Il tend la main à tous. Le chef dit qu’il n’est pas tard pour parler parce qu’il a besoin de tout le monde pour le développement du village. »


DJE KM

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