Le « Prix Lazare Poamé de la Recherche en Éthique et Bioéthique » a été décerné à deux doctorants de l'Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB) lors des 6èmes journées scientifiques du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), le 14 mars 2024.
Ces distinctions, qui récompensent l’excellence et l’engagement dans la recherche en éthique et bioéthique, soulignent l’importance de ces disciplines dans le développement des sciences et de la société. Elles encouragent également les jeunes chercheurs à poursuivre leurs travaux avec rigueur et passion.
A cette occasion, le Prof. Lazare POAMÉ a prononcé une allocution que nous vous proposons en intégralité.
Monsieur le Directeur des Programmes du CAMES
Messieurs les Coordonnateurs des PTR CAMES Gouvernance et Développement, Socio-économie et Marché,
Mesdames et Messieurs les Membres du PTR,
Honorables invités,
Je voudrais, avant tout propos, saluer les initiatives conjointes du PTR CAMES Gouvernance et Développement, de la Chaire UNESCO de Bioéthique et du Réseau Scientifique international Bioéthique et Développement qui ont abouti à la création du Prix Lazare POAMÉ qui nous réunit ce jeudi 14 mars 2024, à l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, établissement choisi pour abriter la 6ème édition des Journées scientifiques du CAMES.
C’est l’occasion de remercier tout particulièrement le Coordonnateur du PTR CAMES Gouvernance et Développement, le Pr Henri BAH qui, le premier, me suggéra l’idée dont la substantialisation a impliqué des universitaires de renom et des mécènes exemplaires. Jeune, dynamique et passionné pour la Recherche-action, le Pr Henri BAH, Lauréat du Prix d’excellence Alassane Ouattara récompensant le meilleur Enseignant-chercheur de Côte d’Ivoire et du Prix Macky Sall pour la Recherche, fait et continue de faire la fierté non seulement du PTR CAMES GD, mais aussi de la Côte d’Ivoire et l’Afrique tout entière.
À ces remerciements, j’associe tous les collègues de la Chaire UNESCO de Bioéthique et du Réseau Scientifique International Bioéthique et Développement, domicilié en France. Je pense notamment au Professeur Francis AKINDÈS, Responsable des Programmes de formation et de recherche de la Chaire UNESCO de Bioéthique et au Professeur Jean-Noël MISSA, Membre de l’Académie royale de Belgique, Co-auteur de la Nouvelle Encyclopédie de Bioéthique.
L’évocation de la Chaire UNESCO appelle des remerciements que je ne puis m’empêcher d’adresser aux soutiens présomptifs et remarquables de cette Chaire que sont la Présidence de l’Université Alassane Ouattara assurée par le Professeur Koffi KOUAKOU, la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO dirigée par le Professeur Aboudou N’golo SORO, le Bureau de l’UNESCO à Abidjan administré par Monsieur Mame Omar DIOP et la Délégation permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO à Paris conduite par SEMme l’Ambassadeur Ramata BAKAYOKO-LY.
C’est aussi l’occasion, en ma qualité de premier Coordonnateur du PTR CAMES Gouvernance et Développement, de saluer le geste plus que symbolique du Sénateur ivoirien Nicolas DJIBO à l’endroit des meilleurs Chercheurs de notre PTR et de lui adresser mes plus vifs remerciements.
Mes remerciements vont enfin au Secrétaire général du CAMES, le Professeur Souleymane KONATÉ et au Ministre ivoirien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Adama DIAWARA, tous les deux poreux aux initiatives tant publiques que privées visant à stimuler la recherche dans l’espace CAMES.
Attentif à cette préoccupation, le Prix Lazare POAMÉ de la Recherche en éthique et bioéthique vise à promouvoir l’excellence scientifique et éthicologique propre à soutenir de façon idéale et idéelle ce qui peut être considéré comme le trépied du siècle:
1. L’ethos de la recherche en Sciences sociales, humaines, biomédicales et computationnelles ;
2. La durabilité archétypale du développement technoéconomique et socioculturel des États africains pris dans la tourmente du postmodernisme ;
3. L’efficience maximale d’une gouvernance mondiale plus inclusive.
Ce Prix, qui honore ma modeste personne, est l’expression du combat que je mène depuis 1994, soit trois décennies consacrées à la promotion de la Bioéthique en Afrique. L’introduction de la Bioéthique comme discipline d’enseignement en Côte d’Ivoire en 1994, le développement de mon expertise pour le compte de la Côte d’Ivoire aux différentes sessions générales et aux réunions spécialisées de l’UNESCO, CIB /COMEST depuis 1997, l’obtention de l’installation de la Chaire UNESCO de bioéthique, la première du genre dans l’espace francophone, en Côte d’Ivoire en juillet 2010, mon élection à l’Académie royale de Belgique en 2012 toujours sur la base des compétences développées en bioéthique, l’organisation d’Ateliers de formation en bioéthique et les conférences données à travers le monde, entre autres, n’avaient d’autres fins que celles-ci : inscrire une université africaine au rang des promoteurs internationaux de la Bioéthique et démontrer que la marche d’une humanité proprement humaine doit être accompagnée «bio-éthiquement ».
Pour cette première édition, je me réjouis de pouvoir décerner ce Prix à de jeunes chercheurs en Sciences humaines et sociales dont la qualité des travaux scientifiques a été reconnue par un jury constitué d’universitaires issus des universités de l’espace CAMES.
Chers Lauréats, en vous décernant ce prix, j’attends de vous que vous puissiez relever le défi majeur que constitue pour l’Afrique la lutte contre le sous-développement intellectuel et économique, spirituel et matériel. En vous décernant ce prix, je voudrais faire de vous des Ambassadeurs de la recherche éthicologique en Afrique.
Je vous remercie.
Prof. Lazare POAMÉ