« Les Arabes sont d’accord sur leur désaccord », a dit Houphouët- Boigny, ancien président de la République de la Côte d’Ivoire, devant plus de deux cents journalistes invités à Abidjan, il y a plusieurs années. Dans ce débat toujours richement d’actualité, je partage le point de vue de l’ancien dirigeant ivoirien, concernant les contradictions politiques ou diplomatiques des pays arabes, encore officiellement palpables dans le conflit Israélo-Hamas palestinien. À la vérité, tous les pays arabes condamnent Israël, mais sur leur désaccord, aucun pays de la ligue arabe ne fournit d’armes aux combattants du Hamas.
Les pays arabo-musulmans comme le Qatar, l’Égypte, l’Arabie Saoudite ou l’Iran n’ont ouvert aucune ambassade en Palestine. Pourtant, ils disent soutenir les Palestiniens. Une attitude impeccable alimentée par la ligue arabe, elle-même, amie aux États-Unis, à la France, à la Grande Bretagne qui, eux, taxent les Palestiniens de terroristes. Et, tenez-vous bien, c’est dans ces pays occidentaux hostiles aux musulmans, ou à l’Islam, opposé à deux États entre Israël et la Palestine, que le Qatar et l’Arabie saoudite, ont placé des capitaux. Les États-Unis encadrent l’Égypte sur les marchés financiers américains.