Agboville (AIP) – L’ONG ‘Femme en action’ a organisé une marche pacifique, du rond-point central de la ville à la direction régionale du ministère de la Femme, Famille et de l’Enfant d'Agboville, pour marquer son soutien aux femmes et jeunes filles victimes des violences basées sur le genre (VBG), dans le cadre de la campagne de 16 jours d’activisme.
« Les 16 jours d’activisme, c’est un combat pour dénoncer tout type de violence faite aux femmes. L’ONG Femme en action est composée d’enseignantes, de communicatrices et de survivantes de VBG. Donc, chaque fois qu’une femme tombe, qu’elle est violentée, qu’elle est battue, qu’elle est agressée, c’est ‘Femme en action’ qui est violentée, battue et agressée. C’est pour cela que nous leur dédions cette marche. Cette marche pacifique, nous l’avons fait pour toutes celles qui sont tombées par des coups, à toutes les victimes des VBG », a déclaré, jeudi 07 décembre 2023, la présidente de l’ONG ‘Femme en action’, Irad Gbazalé.
Mme Gbazalé a indiqué qu’il faudrait que les chefs religieux, coutumiers et communautaires soient les premières personnes à faire la sensibilisation dans les différents localités et villages. Elle a remercié les participants à cette marche, en lui signifiant que leur contribution vise à dire non aux violences faites aux femmes.
« Les questions de violences faites aux femmes constituent notre priorité. Nous disons non aux violences faites aux femmes, non aux maltraitances des enfants, non aux mariages forcés, non aux viols. Les femmes ne sont pas des tambours », a-t-elle clamé.
Le directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de l’Agnéby-Tiassalé, Aka Florent, a salué l’initiative menée à l’occasion de la 33e édition de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il a relevé que la tutelle a pris un « engament fort » qui transparaît dans le thème 2023 qui est « Investir pour la prévention contre les violences faites à la femme et à la fille ».
« Cela veut dire que les autorités locales, les forces de l’ordre et de défense, les collectivités, les entreprises, tout le monde doit agir, s’investir, œuvrer, se lever, joindre nos efforts pour lutter contre les violences faites aux femmes parce depuis quelques années, les chiffres rapportés sur les VBG sont croissants. Cela nécessite qu’on se lève pour faire de la prévention. Il faut que chacun joue sa partition, on doit tous s’investir », a dit M. Aka.
Il a invité les populations à fréquenter les services de sa direction et de la plate-forme locale de lutte contre les VBG, en assurant de la disponibilité et de la qualification du personnel à les accompagner.
Cette marche qui s’inscrit dans le cadre du projet « Féministe en action », a enregistré la participation des autorités locales, des chefs coutumiers, des acteurs de lutte contre les VBG et de la protection de la gent féminine. Elle a été organisée en collaboration avec la plate-forme de lutte contre les VBG d’Agboville, le pool des avocats et défenseurs des droits des femmes et filles de Côte d'Ivoire, avec l’appui financier de l'Agence française de développement (AFD) et de l'Institute for Human Rights and Développent In Africa (IHRDA).
(AIP)
Ena/kp