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Sport Publié le 1 décembre 2023 | Abidjan.net

Crises sécuritaires en Afrique – La mutualisation des ressources et compétences préconisées pour une gestion plus efficace

© Abidjan.net
Crises sécuritaires en Afrique – La mutualisation des ressources et compétences préconisées pour une gestion plus efficace

« Mutualisation des ressourcées et des compétences pour une gestion des crises sécuritaires en Afrique », tel était le thème du 4 et dernier panel dans le cadre du colloque international organisé dans la capitale du Poro, par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI) et l’université Péléforo Gon Coulibaly (UPGC). Il a suscité, ce jeudi 30 novembre 2023, un débat houleux entre deux courants de pensée sur l’interventionnisme des organisations régionales comme la CEDEAO dans les Etats membres, le cas de Niger encore d’actualité étant le plus emblématique.


Si tous les panélistes préconisent la mutualisation des efforts pour luttes contre les crises sécuritaires, il y a ceux qui soutiennent la position de la CEDEAO, à l’instar Dr Arthur Banga, enseignement chercheur à l’université FHB. Il affirme que les textes communautaires autorisent l’organisation régionale ou sous régionale à mobiliser des forces déjà en attente dans les Etats membres pour intervenir dans un pays en crise. Il a cité, entre autres, le cas de l’ECOMOG au Liberia dans les années 90, et celui de la Gambie où des forces avaient été mobilisées au Sénégal pour contraindre Yaya Jammeh à quitter le pouvoir. « Des textes existent, il faut les assumer. On ne peut pas laisser des Etats se déliter sans réagir », soutient en substance l’universitaire dont les propos ont soulevé des passions dans la salle.

 

Au sein même du panel, Prof Octave Nicoue Broohm, qui est le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Togo, ne partage pas cet avis. « Dans une communauté, aucun pays ne devrait mobiliser des forces pour attaquer un autre pays. Aucun texte ne permet de justifier une attaque militaire contre un Etat membre », a rétorqué le panéliste. Il a relévé que nous vivons dans un monde troublé où les courants planétaires entre en contradiction dialectique avec les forces traditionnelles. Les Etats sont dépassés par les crises qui se profilent et s’imbriquent. Crise des systèmes de formation, crise migratoire, crise sanitaire, crise de légitimité qui renforce les violences partout, crise énergétique, crise de l’emploi, etc. « Les vulnérabilités globales fragilisent les liens sociaux dans l’Etat-nation et favorisent les crises qui montrent que nous sommes dans une société à risques. (…) Face à ces vulnérabilités, la rupture avec les visions classiques de l’économie et de la société s’impose. Un autre monde est possible, à condition de mettre en œuvre des politiques capables conduire véritablement à une fédération des Etats par étape successive », a conclu Prof Octave Nicoue Broohm qui pense faut tenir compte des aspirations des peuples.


Pour le colonel Gra Mbaye, « s’il est vrai que la mutualisation des ressources et des performances est une condition sine qua none pour une meilleure gestion collective des crises sécuritaires, force est de reconnaitre qu’une harmonisation des notions et visions des politiques/stratégie de sécurité constitue un préalable incontournable pour une solution durable. »


L’Afrique est confrontée à une sécurité multidimensionnelle et des solutions tant au niveau interne, régional et sous régional pour les résorber. Les Etats se sont dotés de politique de sécurité mais de que de nos jours, la sécurité n’est plus seulement l’apanage des forces de dépense et de sécurité. Tout le monde est désormais concerné mais pour relever le défi, il faut « retrouver une vraie union autour des problèmes et une volonté de les résoudre ensemble. » Ce qui semble difficile, compte tenu des ressources divisions marquées au sein de la CEDEAO.

 

Le dernier intervenant, le député Lassina Koné a « afformé que la mutualisation des ressources et des compétences est une nécessité pour l’Afrique, qui fait face à des défis sécuritaires énormes. C’est, à son sens, le meilleur moyen pour régler durablement ces crises, l’union faisant la force.


E.A

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