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Sport Publié le 25 octobre 2023 | Abidjan.net

« Sacrifier les principes des droits de l’homme (même pour la sécurité) serait céder à la terreur du terrorisme », selon Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’ouest d’une Fondation libérale allemande

© Abidjan.net
« Sacrifier les principes des droits de l’homme (même pour la sécurité) serait céder à la terreur du terrorisme », selon Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’ouest d’une Fondation libérale allemande

« Sacrifier les principes fondamentaux des droits de l'homme et de l'État de droit, même dans la quête légitime de sécurité, serait céder à la terreur que le terrorisme cherche à propager », a déclaré Alexandra von Schumann-Heldt, Directrice Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann.


Ce fut à l’ouverture de la 7è session internationale de formation en Droit International des Droits de l’Homme d’Abidjan dont le thème : « la prévention et la gestion des conflits et les droits de l’homme », qui aura lieu du lundi 23 octobre au samedi octobre 2023 au siège du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) à Cocody.


Initiée par la Fondation René Cassin de Strasbourg en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann et l’appui du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et des Ambassades de Suisse et de France en Côte d'Ivoire, cette formation vient renforcer les capacités des magistrats, avocats, policiers, militaires, acteurs étatiques et non étatiques, tant au niveau national que de la sous-région sur les enjeux actuels du droit international des droits de l'homme.


Dans cette optique, Alexandra von Schumann-Heldt a insisté sur le fait que, dans un contexte mondial marqué par plusieurs foyers de conflits armés, nationaux et internationaux, la lutte contre le terrorisme ne doit pas être menée en dehors du droit, mais dans le cadre du droit, avec les instruments que le droit offre aux États démocratiques.


Elle a mis en garde contre la prise de mauvaise décision en temps de terrorisme, qui risque de marquer un point qui infléchira la trajectoire de la justice après que la crise sera passée.


Selon la responsable Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann, les droits de l’homme ne sont pas seulement des idéaux inscrits sur du papier, mais prennent toutefois racine près de chez nous, dans notre environnement, nos maisons, nos quartiers et nos communautés.


« C’est en protégeant ces droits que nous pourrons briser le cercle vicieux des conflits et leurs conséquences sur chaque individu, chaque communauté », a assuré la directrice Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann.


 Au nom du gouvernement ivoirien, Maho Mossochi Florentine, épse N’Dubuisi, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a salué la tenue de cette session de formation en droit international, qui engage toutes les parties prenantes à la consolidation de la paix et à sa préservation.


Selon la représente du Garde des Sceaux, si les violations des droits de l’homme sont souvent à l’origine des conflits, ceux-ci constituent de façon ambivalente, un terreau fertile pour les violations massives des droits fondamentaux sur les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap et les personnes du troisième âge qui paient le lourd tribut.


Quant au directeur de la Fondation René Cassin de Strasbourg, prof Sébastien Touzé, il s’est d’abord félicité de cette session à Abidjan, avant de rappeler qu’elle conduira, à, n’en point douter, à une réflexion de l’ensemble des parties prenantes sur les moyens de maintenir l’idéal de la prévention et la gestion des conflits et des droits de l’homme.


Mais à l’entame de son propos, il a déploré le contexte sécuritaire mondial inquiétaht qui prévaut actuellement, et a eu une pensée pour les milliers de civils tués dans les récentes barabaries et tueries en Afrique, Europe et entre Israêl et Palestine.


Et ce, « comme si les espoirs fondés en 1945 avec le création de l’Organisation des nations unies (ONU) et comme si la solidarité internationale n’existaient plus... Il est inconcevable que ces espouirs soient remis en cause par les intérêts géostratégiques et géopolitiques », a-t-il exprimé comme véritable cri de coeur.


L’organisation de la présente session de formation en Droits de l’Homme quii cadre avec les missions du CNDH, a donné l’occasion à Namizata Sangaré, présidente de cette institution de souligner que cette 7è session fait légitimement droit à l’idée qu’ « investir en amont des conflits est beaucoup moins coûteux en vies humaines, mais aussi financièrement ».


 Selon elle, au moment où tout incline à « sortir des mots et passer aux actes »», il nous semble pertinent de tourner nos regards vers ceux qui ont un intérêt immédiat à la stabilité régionale.


«En somme, nous attendons que cette session de formation constitue pour chacun de vous, l’occasion de disposer des clés de compréhension de cette problématique et de mieux vous approprier les meilleures stratégies visant à prévenir et gérer les conflits.


Il s’agit d’un défi énorme, dont nous avons conscience qu’il ne saurait procéder du seul engagement d’un groupe de personnes, mais de toutes les composantes de la société », a-t-elle déclaré.


L’un des temps forts de cette cérémonie, une conférence inaugurale ayant pour thème : « Construction du droit international du droit de l’homme», qui a été animée par Laurence Burgogue-Larsen, prof de droit public à l’Ecole de droit de l’Université de Paris I-Panthéon Sorbonne.


Ck

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