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Sport Publié le 18 octobre 2023 | AIP

Le LaSIC promeut la démocratie comme une culture de la liberté pour faire face aux coups d’État en Afrique

© AIP
Le LaSIC promeut la démocratie comme une culture de la liberté pour faire face aux coups d’État en Afrique

Abidjan, Le Laboratoire Société, Individu, Culture (LaSIC) encourage la pratique de la démocratie en tant que culture de la liberté pour vaincre les coups d’État en Afrique, rapporte un communiqué de l’Organisation transmis mardi 17 octobre 2023, à l’AIP.


Le LaSIC a organisé mercredi 04 octobre 2023 en Amphi A du district de l’université Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan-Cocody, une conférence interdisciplinaire intitulée “ Coups d’Etat et enjeux africains de liberté démocratique “, en présence des enseignants-chercheurs et des chercheurs, des éducateurs, des théologiens, des juristes, des membres de la société civile, de cadres de la fonction publique, des religieux et des étudiants.


Cette conférence a été animée par six experts issus de différentes disciplines dont la philosophie, la théologie, la didactique, l’histoire et le droit. Ils se sont prononcés sur les coups d’Etat actuellement récurrents en Afrique, établissant un diagnostic les causes profondes afin d'en proposer des solutions.


Ces solutions proposées vont du respect de l’ordre constitutionnel à la construction de la démocratie comme un projet de paix et de liberté, en passant par la nécessaire éducation des populations aux principes démocratiques via l’adoption de l’idéologie nationale ivoirienne qui ouvrirait l’horizon d’une fédération démocratique par alternance.


Plus spécifiquement, dans sa communication portant sur « De la justification des coups d’Etat à but souverainiste en Afrique », Prof. Allou Kouamé René a présenté le phénomène des coups d’État comme « l’aboutissement d’un processus » que des causes diverses justifient. De ce fait, il propose un retour à la politique ancestrale africaine c’est-à-dire à « la pratique du pouvoir comme bien des ancêtres » et non comme pouvoir des individus.


Dr Beugré Grahon Sidonie, en traitant de « L'héritage colonial, un frein au vécu effectif de la démocratie dans l'intelligentsia africaine », invite les Africains à « une réappropriation de leur souveraineté par une éducation citoyenne » ainsi qu’à la mise en place « d’une fédération démocratique par alternance ».


Pour Dr Tra Bi Sémi Jean-Pierre, « L’éducation à la démocratie est un bouclier pour éteindre les traits enflammés des coups d’Etats en Afrique ». Il encourage par conséquent l’élaboration d’une politique d’éducation par l’adoption de techniques pédagogiques variées mettant en relief des attitudes qui sont une sorte « de bouclier » contre les coups d’État.


Le juriste Diallo Karamoko qui communiquait sur « Les juridictions constitutionnelles et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique : étude de quelques cas », estime que l'avènement des coups d’État « désactive la juridiction constitutionnelle en raison de la suspension de la constitution », causant ainsi un péril à l’ordre constitutionnel.


En abordant « La violence, le sacré et la raison démocratique : examen théologico-philosophique », Prof. Okambawa Wilfrid a défini la démocratie comme le pouvoir de la majorité et la met en scène comme un jeu sacré qui doit se construire comme un projet de liberté et de paix.


Dans ce contexte, Prof. Yapo Séverin invite chaque citoyen à devenir un « esprit libre », à travers son exposé « Dans la paix, (de) ramener la liberté : formater les consciences selon l’idéologie de la nation ivoirienne ». Ce qui permettra au citoyen de manifester « la liberté de l’esprit qui n’a pas de limite, cet universel qu’en démocratie ou que par les coups d'Etat, veulent atteindre tous ceux qui cherchent à dominer les autres, mais qui ont le malheur de ne pas savoir exercer la justice sur leur propre personne, qui ne peuvent pas dominer leur propre chair qui souvent est bestiale ».


« La liberté étant une valeur de l’existence humaine, il appartient à la démocratie d’en faire la promotion dans tous nos pays africains par renonciation à un type de démocratie servant les intérêts des individualités », a conclu le président de l’Association internationale pour la démocratie en Afrique (AID-Afrique) section Côte d’Ivoire, N’dete Clovis Delacroix.


(AIP)


eaa/haa

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