Des scientifiques de plusieurs pays s’attèlent depuis lundi 16 octobre 2023 à Yamoussoukro, à donner un contenu scientifique au concept de l’Houphouétisme à la faveur d’un colloque international organisé par la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
L’Houphouétisme, dans son acception courante, se rapporte à la vision politique du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny, qui a dirigé le pays depuis l’Indépendance (7 août 1960) jusqu’à son décès, le 7 décembre 1993.
« Il s’agira de faire avancer la réflexion scientifique et de dégager le contenu philosophique et politique de l’Houphouétisme », a souligné le secrétaire général de la Fondation, Professeur Jean-Noël Loucou.
Les experts auront, au cours des travaux, l’opportunité de s’accorder aussi bien sur le contenu du concept que sur la nécessité de continuer à le promouvoir, 30 ans après la disparition de l’ancien président ivoirien. « Mais si l’on parle de Gaullisme, de Reaganisme, de Thatchérisme, que sais-je encore, pourquoi pas d’Houphouétisme », s’est interrogé Jean-Noël Loucou.
« Pourquoi ne pas réfléchir sur la pensée de nos grands hommes, et Houphouët-Boigny en est un assurément, ne pas être nos propres critiques. Pourquoi ne pas capitaliser ces sommes d’expériences théoriques et pratiques pour poser les problèmes de notre devenir commun et les résoudre ? », a-t-il poursuivi.
Le colloque scientifique de Yamoussoukro va durer trois jours et entendra un peu plus de 60 communications, a fait savoir le président du comité scientifique, professeur Niamkey Koffi. Les thématiques ont été réparties en cinq axes avec des sous-thèmes que chacun des chercheurs va exposer et sur lesquels les débats vont se faire.
"Tous les actes de ce colloque vont être publiés comme d'habitude. La Fondation s'emploie à publier les actes de nos réflexions, de nos colloques, de nos assises. L'objectif de cette rencontre est de faire de Félix Houphouët-Boigny ce qu'il a toujours été, un patrimoine intellectuel ivoirien et africain pour permettre aux Ivoiriens de s'inculturer dans l'activité politique que nous vivons", a-t-il dit.
(AIP)