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Sport Publié le 6 octobre 2023 | AIP

SOS pour le Lycée Municipal 2 d'Attécoubé : cri d'alarme pour sauver l'éducation (Feature)

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SOS pour le Lycée Municipal 2 d'Attécoubé : cri d'alarme pour sauver l'éducation (Feature)

Songon (AIP)- La rentrée scolaire 2023-2024 en Côte d'Ivoire, placée sous le thème "Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité," a débuté le 11 septembre 2023 et se clôturera le 12 juillet 2024. Cependant, cette nouvelle année scolaire révèle des problèmes alarmants au sein du Lycée Municipal 2 d'Attécoubé.


L'état de délabrement extrême


Le Lycée Municipal 2 d'Attécoubé, après 34 ans d'existence, demeure dans un état de délabrement total, n'ayant jamais fait l'objet d'une réhabilitation. Sur ses onze bâtiments, trois sont hors d'usage, tandis que les huit autres sont fortement dégradés. Le proviseur, Daouda Ouattara, souligne que seules 26 salles sont opérationnelles pour 42 classes pédagogiques. Les bâtiments sont affectés par des problèmes d'étanchéité, des toits et des plafonds percés, sans électricité, et les cours ne peuvent être dispensés au premier étage lorsqu'il pleut. De plus, la clôture de l'école est fragilisée par des trous creusés par des délinquants.


Un danger imminent pour les élèves


Les enseignants redoutent des risques d'effondrement des dalles des salles de classe. Bruno Osé, professeur d'arts plastiques, témoigne de la gravité de la situation : "Nous sommes vraiment dans une situation alarmante vu l'état très dégradé des bâtiments. Souvent, nous évitons de faire cours dans ces salles de classe où les dalles commencent à s'affaisser. C'est un véritable danger pour les enfants."


Malgré ces conditions déplorables, les enseignants et élèves du lycée continuent de travailler pour maintenir la réputation de l'établissement. Les résultats aux examens de la session 2023 montrent que malgré tout, le lycée a enregistré un taux de réussite de 55,40% au Brevet d'études du premier cycle (BEPC) et 39,36% au Baccalauréat.


L'obscurité envahit les salles de classe


L'absence d'électricité dans les salles de classe est un autre problème majeur. Les cours sont fréquemment interrompus lorsque la lumière naturelle décline. Les installations électriques obsolètes provoquent des pannes fréquentes, perturbant les cours et entravant la progression du programme scolaire.


Manque de moyens pour rénover


Le Comité de gestion d'établissement scolaire (COGES), géré par les parents d'élèves, a tenté de collecter des fonds pour construire six nouvelles salles de classe. Cependant, ces salles ont rapidement été inutilisables en raison des infiltrations d'eau. De plus, des bâtiments abandonnés ajoutés au lycée pour augmenter sa capacité d'accueil se sont avérés inadéquats en raison de leur conception et de leur dégradation avancée.


Face à l'ampleur des travaux nécessaires, le COGES ne peut pas supporter cette charge financière. Les parents d'élèves alertent sur la sécurité de leurs enfants en raison des fissures qui apparaissent dans les murs des salles de classe, ce qui pourrait entraîner un effondrement imminent.


Des classes surpeuplées, un obstacle à l'apprentissage


Le Lycée Municipal 2 d'Attécoubé compte 2547 élèves répartis dans 46 classes pédagogiques, créant des conditions d'apprentissage difficiles. Les classes de Troisième et de Terminale sont surchargées, ce qui oblige la fusion des classes et nuit à la participation aux cours.


Kouassi Amani, professeur de mathématiques, déplore ces conditions de travail difficiles. Tout comme un élève, souhaitant rester anonyme, qui exprime sa frustration face à la situation actuelle de l'établissement. "Avec ces effectifs, nous avons du mal à participer aux cours", se plaint-il.


Exclu des examens nationaux


Le Lycée Municipal 2 d'Attécoubé n'est plus utilisé comme centre d'examens nationaux depuis deux ans en raison de la dégradation avancée de ses infrastructures, un fait qui témoigne de la gravité de la situation.


Le proviseur, M. Daouda Ouattara, lance un appel désespéré à toutes les personnes de bonne volonté pour réhabiliter l'établissement. Les dalles des bâtiments se fissurent progressivement, et certains perdent leur toiture, posant un danger imminent pour les élèves et le personnel.


(AIP)


tg/tm

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