Le Conseil du coton et de l’anacarde a organisé ce lundi 02 octobre 2023 dans le cadre du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023), un atelier relatif à l'économie circulaire dans la transformation de l'anacarde cas de « la valorisation des coques en l'huile de coque de noix de cajou ou Cashew Nut Shell Liquid (CNSL)».
Le gouvernement ivoirien s'est inscrit dans la durabilité environnementale et économique en mettant l’accent sur la valorisation des coques et des pommes.
« Il n'y a pas si longtemps les coques étaient un gros soucis pour nos transformateurs. Ils étaient obligés de payer de l'argent pour qu'on vienne enlever. Aujourd'hui la tendance est en train de s'inverser et les coques se vendent », s'est réjoui Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde.
M. Adama Coulibaly a indiqué que cet atelier a ouvert de nombreux pistes, parce que jusqu'à là les coques étaient une préoccupation majeure pour les transformateurs en termes de pollution de l'environnement, mais aujourd'hui les coques deviennent un atout pour les transformateurs.
''Et nous en sommes très heureux car la projection nous donne d'espérer sur la rentabilité de nos usines'', a-t-il ajouté.
"Cela nous donne beaucoup d'espoir dira-t-il, car pour cette année 2023, alors que l'année n'est pas encore terminée, les demandes d'autorisation que nous avons reçu pour l'exportation de coques dépassent les 130.000 tonnes de coques. Si les gens à l'extérieur demandent ce produit cela veut dire qu'il a de la valeur".
M. Coulibaly a fait savoir que les coques peuvent être utilisées directement mais on peut extraire de l'huile et cette huile est utilisée dans l'industrie chimique, automobile et dans l'aéronautique. "L'ensemble donc de ces produits peuvent contribuer à l'économie nationale de façon extrêmement durable dans un contexte où la crise nous amène à avoir de nouvelles sources d'approvisionnement notamment l'énergie verte à partir de nos exploitations agricoles", a-t-il rassuré.
Selon le panaliste Simon Villard, ingénieur indépendant Fûnteni, ce liquide à l'intérieur de la coque d'anacarde est appelé CNSL qui est une huile une fois extrait de la coque peut être utilisée comme combustible et dans les industries chimiques. "Aujourd'hui il vient en remplacement du pétrole. Il a les mêmes utilisations comme le pétrole", a-t-il dit.
''La production des CNSL a commencé depuis l'année dernière mais déjà quatre unités sont installées à travers le pays et fonctionne. Et d'autres unités sont entrain d'être installé car de nombreux projets sont à l'étude parce qu'il y a encore un gros volume de coque qui est non transformé localement et qui est vendu à l'international", a fait savoir Simon Villard. "Nous voulons vraiment indiquer qu'il y a la possibilité de transformer que ça soit les usines d'anacarde qui elles mêmes produisent les coques et peuvent les transformer pour produire des CNSL, mais les investisseurs externes qui viendraient plus du coté du marché sera intéressant; car il aura de la valeur ajoutée à transformer ces coques. Donc nous voulons pousser les producteurs à la transformation du CNSL", a insisté Simon Villard.
Fn