Parce qu'il les estime exclus de la gouvernance et du développement, Koné Katinan Justin, candidat du PPA-CI à la municipale du 02 Septembre 2023, à Port-Bouët, a invité, ce 26 juillet 2023, les villages d'Amangoua-Koi, de Darakodji, d'Agnikro, de Tikekro, et d'Abbeykro, "ces oubliés des décideurs", ainsi que l'ensemble des militants PPA-CI qui y résident, à "oser la rupture avec 43 ans de gouvernance d'un seul camp".
Après la zone de Vridi Canal, il y a plus d'une dizaine de jours, M. Koné Katinan, continue son périple fait de corps à corps et de dialogue direct avec les populations. Ce 26 juillet, jusque tard dans la nuit, il a visité les villages d'Amangoua-Koi, de Darakodji, d'Agnikro, de Tikekro, et d'Abbeykro, dépendant tous du ressort territorial de la section PPA-CI dénommée Yapo Atsé (Adjahui).
Partout où il est passé, le porte-drapeau des troupes du parti du Président Laurent Gbagbo, à Port-Bouët, a décliné sa démarche en cinq (5) points. Le premier, a consisté à annoncer officiellement la bonne nouvelle : celle de sa candidature à la prochaine municipale dans la cité balnéaire, et à la confier à chaque village visité.
Deuxièmement, Koné Katinan Justin a fustigé la paupérisation plus que flagrante des zones visitées, paupérisation consécutive à leur exclusion du système. "Je veux connaitre la réalité de tous les villages. J'ai besoin de voir, pour me faire une idée. J'ai décidé d'aller là où il y a le peuple de Port-Bouët ; ce peuple qu'on ignore et qu'on exclut de la gouvernance et du développement. Abbeykro fait partie de ce peuple-là. Depuis 1980, vous choisissez les mêmes personnes. Est-ce que vous êtes satisfaits de votre choix de 43 ans ?", a-t-il questionné, devant un "Nooonnn !" retentissant des villageois, avant d'inviter ceux-ci à opérer 'le choix qui sauve'. "Il faut un 'Homme' pour régler les problèmes de Port-Bouët et faire bouger les choses. [....]. L'élection qui vient, c'est plus qu'un maire qu'on va élire [...]. Elle est déterminante pour le Président Laurent Gbagbo. [....]. Je suis venu vous proposer un nouveau contrat, une nouvelle offre. Je suis venu vous demander d'essayer autre chose, le changement. Il faut que vous osiez la rupture".
Abordant le troisième point de sa démarche, M. Koné Katinan Justin a relevé quelques incohérences dans la gouvernance, aussi bien des tenants actuels du pouvoir d'Etat que des gestionnaires de la chose municipale : "le pays ne va pas bien. Tout est cher, tout est compliqué. C'est la politique qui met l'homme au centre de tout. La politique qui consiste à faire le bling-bling, on ne la connait pas et on ne l'a veut pas". Poursuivant, le visiteur du jour va pointer du doigt le mur de cloisonnement en construction tout au long de Gonzagueville et d'Adjouffou, sur la route de Grand-Bassam. "Ils veulent cacher la misère des populations pour lesquelles ils n'ont pas de solutions. Ce mur, justifie t-il, est une foutaise ; c'est le mur de la honte".
Le quatrième point du discours du porte-parole de Laurent Gbagbo, est une 'vente' du "contrat de confiance et d'objectif" qu'il promet de signer avec chaque groupe d'interlocuteurs (leaders de consciences religieuses, chefs de communautés, de village, de structures des jeunes, des femmes, responsables locaux de la société civile, etc.).
Face à quelques doléances soumises ici et là, le visiteur a invité ses hôtes à coucher leurs attentes dans un livre blanc que chaque partie (candidat/interlocuteur) signera, de sorte à le juger, une fois dans l'exercice du pouvoir. Cette offre est, pour le candidat PPA-CI qu'il est, "l'innovation que je veux apporter à la façon de faire la politique. [...]. Si nous faisons cela, fait-il noter, les politiques vont changer de méthode". Dans la même veine, Koné Katinan Justin, est d'avis qu'il faut une décentralisation de l'état-civil et des postes de police dans les villages, pour juguler les questions de sécurité et faciliter la traçabilité des naissances. Au passage, il a donné sa préférence à une meilleure considération des veuves et des enfants abandonnés, à l'amélioration des voies d'accès, à l'électrification des villages, ainsi qu'à une meilleure organisation des CGQ, "qui font partie de la gouvernance de la mairie".
Sur le dernier point, enfin, M. Koné Katinan a invité les uns et les autres à ne jamais vendre leur vote. "Votre vote est une arme ; gardez-en l'intégrité. [...]. Je ne donnerai jamais 5F à quelqu'un pour qu'il me vote. C'est une insulte à votre l'intelligence, en plus d'être une source de corruption. N'acceptez jamais cette proposition", a t-il conseillé.
F.G.