Les tatoués ne sont plus les bienvenus dans la gendarmerie ivoirienne, son commandant, le général Alexandre Apalo Touré, estimant qu'on pouvait s'interroger sur leur "état d'esprit".
"Les tatouages sont interdits dans cet établissement", a lancé le général Touré lors d'un discours cette semaine à des élèves officiers, alors qu'ils étaient incompatibles avec les valeurs de la gendarmerie.
"Quelqu'un qui a tracé sur son corps un certain nombre d'éléments, parfois des têtes de lion, d'éléphant, de rhinocéros, nous nous questionnons sur son état d'esprit", at-il ajouté.
"Alors que certains sont censurés par leur trop petite taille, on ne peut pas admettre certains qui donnent à leur corps une apparence effrayante", a conclu le général Touré.
Ces déclarations ont provoqué quelques réactions sceptiques sur les réseaux sociaux en Côte d'Ivoire, certains estimant qu'il s'agissait de propos "rétrogrades" ou d'une mesure "inutile" tandis que d'autres postaient des photos de marines américaines aux soutiens-gorge largement tatoués.
Le commandant de la gendarmerie a exhorté les aspirants gendarmes à ne pas se "brûler le corps" pour effacer d'éventuels tatouages, assurant qu'il y avait d'autres moyens de servir la patrie que d'entrer dans l'institution.
En France, les tatouages sont autorisés dans l'armée, à condition qu'ils "ne portent pas atteinte au renom de l'armée" et qu'ils ne soient "ni à caractère raciste, politique, extrémiste, homophobe, religieux", selon le ministère des Armées.
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