L’utilisation de l’ensemble des ressources dans un cercle vertueux notamment la valorisation de la biomasse est susceptible d’offrir à la Côte d’Ivoire un développement basé sur une économie circulaire, a affirmé mercredi 14 juin 2023, à Yamoussoukro, l’enseignant-chercheur, Prof Yao Benjamin.
L’homme de science, qui dirige l’école doctorale de l’institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny et coordonne le centre d’excellence de la Banque mondiale pour la valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée, a prononcé la conférence inaugurale de la Quinzaine internationale de la science et de la technologie (QIST).
La Côte d’Ivoire dispose d’une importante biomasse notamment dans les domaines agricoles, forestiers et marins qui peuvent permettre de générer des produits à haute valeur ajoutée, a soutenu Pr Yao.
« J’ai montré l’enjeu en terme économique important qui se chiffre en plusieurs centaines de milliards de dollars et j’ai montré que c’est important que la Côte d’Ivoire puisse s’inscrire dans cette dynamique de valorisation de sa biomasse afin de capter une part importante de cette valeur économique que représente la valorisation de la biomasse », a -t-il déclaré.
Le développement des secteurs de la valorisation des biomasses peut aider à résoudre la question de l’emploi des jeunes.
« Mieux nous serons obligés d’importer de la main d’œuvre pour satisfaire les besoins des entreprises innovantes qui vont s’installer et qui vont valoriser cette importante biomasse », a ajouté Pr Benjamin Yao.
En Côte d’Ivoire, un pays agricole, la production nationale de noix de cajou tourne autour de un million de tonnes générant à elle seule plus de 10 millions de déchets, rappelle-t-on.
L’émergence de startups dans la valorisation des déchets de noix de cajou, de cacao, de noix de palme, d’hévéa et autres est susceptible de faire basculer le pays dans une autre dimension, assure le chercheur.
Le directeur de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof Bamba Aboudramane, qui conduisait la délégation du ministère à la QIST 23 à Yamoussoukro, a rassuré sur la détermination du gouvernement à encourager la recherche et à promouvoir ses fruits.
Il a indiqué que la QIST participe de cette volonté de promouvoir et renforcer la culture scientifique et technologique.
Elle est une activité de communication initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique autour des résultats des travaux de recherche de ses institutions d’enseignements supérieurs.
(AIP)