Daloa (AIP) – La délégation régionale du Conseil du café et du cacao du Haut-Sassandra a exhorté des producteurs de la filière à adopter l’agroforesterie, présentée comme la solution à un certain nombre de menaces sur l’économie cacaoyère liées à la déforestation, au cours d’une rencontre jeudi 8 juin 2023, à Daloa.
La direction régionale de l’agriculture et du développement rural et le cantonnement des eaux et forêts étaient associés à cette rencontre de sensibilisation et d’information sur les conséquences négatives de la déforestation avancée en Côte d’Ivoire et la nécessite d’agir pour redonner une couverture forestière normale au pays.
« L’agriculture est l’une des principales causes de cette déforestation qui menace l’économie cacaoyère », a rappelé le directeur régional de l’agriculture et du développement rural, Esso Kouadio Maxime, expliquant que les acheteurs menacent de boycotter les fèves de cacao produites dans des conditions de déforestation.
Les pays de l’Union européenne, principaux destinataires du cacao ivoirien, exigent que celui-ci soit désormais produit selon les principes de la durabilité, c’est-à-dire, en intégrant le respect de l’environnement et l’équité sociale dans les pratiques agricoles.
Cette exigence oblige les producteurs ivoiriens à adopter l’agroforesterie et même à faire du reboisement, a fait remarquer M. Esso.
Le couvert forestier ivoirien s’est rétréci au fil des années, passant de 16 millions d’ha dans les années 1900 à 2,5 millions ha à ce jour.
Le taux de couverture de forestière de la Côte d’Ivoire est ainsi de 9,2 %. La norme pour être classé pays forestier est de 20 %, a-t-il souligné.
(AIP)
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