Jusqu'alors réservé à la femme, le métier de sage-femme est désormais ouvert aux hommes, à travers le concours d’entrée à l'Institut national de formation des agents de santé (Infas). Les hommes qui assurent cette fonction sont appelés les « maïeuticiens ».
Dr Gnou Tano, directeur coordonnateur du Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (Pnsme), explique clairement que si les pouvoirs publics ont pris cette initiative, c’est parce que le comportement des sages-femmes est très décrié par le public, et singulièrement par les femmes qui viennent accoucher. « Aujourd’hui, avec l’arrivée des maïeuticiens, on verra comment les sages-femmes vont se comporter avec leurs patientes. En tout cas, le ministère de la Santé ne tolérera aucun manquement, venant d’elles », prévient-t-il.
Quel est le regard des sages-femmes sur ces hommes qui exercent désormais le même métier qu’elles ? « C’est bien. Si cela peut apporter un plus à la natalité, c’est tant mieux », estime Abiba Koné. Pour Yolande Kouadio, il n’y a rien de nouveau. Puisqu’elles font déjà des accouchements avec des gynécologues et des chirurgiens à leurs côtés. « Nous n’avons aucun problème avec l’introduction de cette profession », confie Estelle Beugré.