L’Office international du travail (OIT) organise un café médias, une résidence des acteurs des médias à Grand Bassam, à l’hôtel Le Regent, du 5 au 6 juin 2023, au moment où débutait à Genève (Suisse) la conférence internationale annuelle de l’organisme des Nations Unies, à laquelle prend part une importante délégation tripartite de la Côte d’Ivoire. L’objectif est de donner aux participants les clés pour comprendre le travail de l’OIT sur place, avoir une idée de ce qui est fait, mieux appréhender et communiquer sur la question du monde du travail, l’importance de son évolution pour la paix, le développement économique et le développement durable.
Ce sont là les objectifs du conclave, fixés à l’entame des travaux, ce lundi 5 juin 2023, par le directeur pays de l’OIT, Frederic Lapeyre, qui a expliqué que cette plateforme de partage et d’échange entre la plus ancienne des agences des Nations Unies et les médias est essentiel pour la compréhension du travail abattu, une meilleure appréciation du positionnement de l’organisme et l’amélioration de la visibilité du travail accompli par ses équipes. « La finalité est de faire en sorte qu’en Côte d’Ivoire, les conditions de vie et de travail du plus grand nombre puisse s’améliorer. C’est notre mandat, le mandat de justice sociale, celui de la transformation du monde du travail et l’avènement d’un monde du travail meilleur », a précisé Fréderic Lapeyre.
Il affirme que la question de la justice sociale, relative aux questions comme le genre, l’environnement, etc. et qui sera l’objet du sommet devant ponctué la conférence internationale, doit être un variable clé dans la prise de décision des gouvernements. Aussi l’OIT travaille-t-il sur la question de la transformation de l’économie informel vers l’économie formelle. A ce sujet, Fréderic Lapeyre révèle que « plus de 85% des travailleurs en Côte d’Ivoire sont en situation d’emplois informels, malgré la croissance et le statut de pays à revenu moyen, et bientôt moyen supérieur. »
Ces travailleurs ne sont pas couverts ni par l’inspection du travail, ni par la couverture sociale et ils ne sont pas protégés sur la question de la santé-sécurité au travail, etc., précise le directeur pays de l’OIT, qui ajoute que la question de la transformation de l’économie informelle vers l’économie formelle est une priorité pour la Côte d’Ivoire. « On ne peut continuer à être un pays qui se développe économiquement sans régler ce problème de l’économie informelle », a soutenu Frederic Lapeyre.
Il a indiqué que tout ce qui est fait par l’agence tripartite (Etats, organisations des travailleurs et organisations des employeurs) est le fruit d’un consensus entre trois visions qui sont différentes des mêmes problèmes, des fois concurrents ou conflictuels sur certaines questions. La finalité de la recherche de compromis au cœur de l’action de l’OIT, c’est l’amélioration du monde du travail qui change en permanence, à travers les problèmes environnementaux, la transition écologique, la disparition de certains métiers, l’apparition de nouveaux métiers, la numérisation avec des enjeux importants, la question de la paix et de la résilience, les guerres, le djihadisme, etc.
Le café médias prendra fin ce mardi 6 juin, avec la mise en place d’un réseau des journalistes spécialistes des questions du travail décent en Côte d’Ivoire.
E.a