La demande mondiale de noix de cajou a chuté. Ce qui pose problème aux producteurs ouest-africains qui peinent à vendre leur stock, et qui quand ils y arrivent doivent se contenter de prix trop bas.
Cela fait des mois que les acteurs de la filière cajou naviguent en eau trouble, et l’horizon reste encore bien sombre. Partout, la demande est en berne, si on fait exception de l’Inde, où les habitudes de consommation sont fortement ancrées.
C’est en Amérique du Nord, première zone d’importation du monde, que les chiffres sont les plus alarmants : sur les trois premiers mois de l’année, les importations ont baissé de 25%, une variation rarissime dans un secteur alimentaire, commente Pierre Ricau, analyste en chef du service d’information sur les marchés agricoles N’kalô.
Une chute inédite de la consommation aux États-Unis
Cette baisse des importations reflète une chute de la demande des consommateurs. De plus en plus d’usines de salage et grillage ne souscrivent d’ailleurs plus que des contrats d’approvisionnement à court terme, faute d’avoir un carnet de commandes bien rempli. À cette demande en berne depuis des mois, s’ajoute une offre abondante : celle d’Afrique de l’Ouest, et celle du Cambodge deuxième producteur mondial qui a vu sa production augmenter ces dernières années. De quoi alimenter la baisse des prix.