Il y a 18 ans, le Festival international de la culture et des arts de Daoukro naissait sur les fonts baptismaux. Malgré les performances réalisées par le commissaire général, Olivier Akoto et son équipe, l’Etat hésite toujours d’apporter un appui "formel" à ce festival comme il se fait pour bien d’autres festivals. Samedi, au lancement de la 18è édition, à l’espace HKB de Daoukro, le patron du FICAD a réitéré son vibrant appel à l’Etat, quant à un appui financier conséquent comme pour le Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA) et bien autres. « Après 18 ans d’existence, le FICAD, au-delà de l'appui institutionnel, a véritablement besoin de l’appui de l’Etat. Il ne faut pas faire deux poids deux mesures. Je voudrais interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire. Daoukro, c’est le FICAD et, c’est la culture ivoirienne. Monsieur le président du Sénat, demandez à l’Etat de soutenir la culture sans ambages, sans calcul, sans distinction parce que la culture n’a pas de couleur. (...) » a-t-il martelé, en demandant aux partenaires de garder confiance et fidélité. L’attentisme de l’Etat vis-à-vis du FICAD donne à s’interroger, car ce rendez-vous touristique et culturel a atteint toute sa maturité et est devenu une véritable Institution qui rassemble tous fils et toutes les filles Daoukro. « A part Popo Carnaval et Abissa, aucun festival n'a 18 ans. Comment se fait-il que le festival de Daoukro qui contribue à la cohésion sociale, fédère toutes les forces vives, ne peut pas bénéficier d'un soutien formel du Gouvernement ? La culture doit pouvoir résister à toutes les tempêtes. Quand on parle de paix, de cohésion sociale et de réconciliation, il n'y a pas meilleure tribune que la culture. » a ajouté le commissaire général. Cette année, les festivités ont lieu du 1er au 09 avril 2023 avec une gamme d’activités. Depuis des jours, la ville est en effervescence. « Le FICAD mobilise 500 emplois temporaires, 600 chambres d’hôtels et fait bouger le commerce, la restauration, les espaces d’animation culturelle, une centaine de stands, etc. » se félicite Akoto. Le président Henri Konan Bédié, haute autorité morale du FICAD, était représenté par Doho Simon, président du Groupe parlementaire du PDCI-RDA à l’Assemblée nationale. Qui a relevé combien la culture est incontournable dans le développement d’un pays. Au nom de son mandant, il a appelé tous les cadres de la région à accompagner Akoto Oliver pour faire de FICAD un instrument national et international en matière de développement local. Le député Doho a félicité son collègue Olivier Akoto pour son apport immense au développement de la culture ivoirienne.
Le représentant du président du Sénat, Dossan René, préfet hors grade, d’ajouter que la promotion de la culturelle est une entreprise noble car « Les pays en développement sont souvent en mesure de s’appuyer sur leurs valeurs culturelles. »
Jean-Claude Kouassi, fils de la région, Dg de LBTP, a dit l’engagement des partenaires à toujours être aux côtés du FICAD, en promettant l’accompagnement constant. Le président du Conseil régional de l’Iffou était représenté par le député Adi Isaac de Prikro, qui a félicité le commissaire général d’avoir gardé le cap et fait du FICAD un rendez-vous annuel de promotion de la culture dans toute la région. Le mot de bienvenue a été dit par le maire de Daoukro, Pr Djè Koffi Aubin. Les festivités portent sur le thème : "Culture, civisme et développement local".
Pour le volet civisme, le commissaire général a offert plus de 200 casques de moto pour accompagner le Gouvernement dans sa politique de lutte contre les accidents routiers. Cette année le peuple invité l'Agni avec ses différents royaumes que sont, le Djuablin, l'Indénié, le Moronou et le Sanvi. Durant les 9 jours, les festivaliers ont droit à une pléthore d'activités : danses traditionnelles, foire commerciale, miss FICAD, défilé de mode, journée scientifique, concerts lives...
JB KOUADIO (Envoyé spécial à Daoukro)