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Sport Publié le 17 mars 2023 | AIP

Les hommes de médias instruits sur la nouvelle loi portant sur la drogue

© AIP
Les hommes de médias instruits sur la nouvelle loi portant sur la drogue

Abidjan- L’ONG Espace Confiance a organisé, jeudi 16 mars 2023 à Abidjan, un atelier formation à l’intention des hommes de médias, en vue d'une meilleure mobilisation autour des textes d’application de la nouvelle loi portant lutte contre le trafic et l’usage illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et leurs précurseurs en Côte d’Ivoire.


Selon le président du conseil d’administration (PCA) du Conseil des organisations contre l’abus de drogues de Côte d’Ivoire (CONAD-CI), Lacina Tall, il faut que les populations, la communauté, comprennent que l’usager de drogue n’est pas un délinquant mais plutôt un malade qui doit en conséquence recevoir un traitement approprié. « Cette nouvelle loi est une approche améliorée de celle des années 1980, qui emprisonnait systématiquement les usagers de drogues (UD). Ceux-ci ressortaient de ces maisons de corrections plus accros et plus agressifs », a-t-il ajouté.


Cette assertion a été soutenue par la chargée de mission et du plaidoyer de l’ONG Espace Confiance, Prisila Kouakou-N’Guessan. « Nous n'encourageons pas du tout la consommation des stupéfiants. Le droit pénal doit être appliqué pour tous ceux qui cultivent, produisent, fabriquent ou vendent les stupéfiants et les les substances psychotropes, et autres activités connexes. Cependant, au lieu de mettre les UD en prison de manière systématique, notre plaidoyer se base plus sur l’application de l’alternative thérapeutique aux personnes qui sont souffrantes de leur dépendance », a-t-elle souligné.


« Les UD ont des besoins sociaux, psychologiques, de prise en charge particulière de leur addiction. Dans le lieu de consommation, c'est un peu comme un lieu de famille, un lieu d'habitation. On s'est dit qu'il fallait mettre en place un cadre de prise en charge qui collait avec leur environnement de vie », a expliqué le médecin-coordonnateur du Centre d’accompagnement et de soins en addictologie d’Abidjan (CASA), Fériole Zahui.


Il a rassuré que le CASA ne fait pas de jugement ni de discrimination. Les soins y sont entièrement gratuits, avec une équipe pluridisciplinaire composée de travailleurs sociaux, d'éducateurs de pairs et de personnel médical. Le centre comprend une cuisine, un coin détente avec télévision, des salles d’eaux et un centre médical.


 « Les UD ont compris que l'idéal pour eux c'est de venir y passer du temps. Nous les suivons, les soignons et les amenons progressivement à sortir de l’ornière. Nous avons la méthadone, un produit de remplacement aux opiacés (subventionné par l'Etat) servant à les défaire de leur addiction, pour ceux qui consommaient des drogues dures telles que l'héroïne, la cocaïne ou le crack. Nous avons des résultats encourageants », a-t-il soutenu. Il a plaidé pour la création de plus de centres de ce genre, par l'Etat, pour une meilleure prise en charge thérapeutique.


Les médias ont promis de faire un large écho de cette nouvelle loi et sensibiliser les communautés sur les dangers de la consommation des stupéfiants, a assuré la PCA du Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida, la promotion de la santé et de l’environnement (REPMASCI), Bintou Sanogo.


tls/tm/cmas

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