Après plus d'une année d'accalmie, les perturbations récurrentes des cours étaient en passe de devenir de vieux souvenirs dans le Sud-Comoé. Sauf que ce lundi 13 mars, la quiétude, qui s'enracinait dans les établissements scolaires, est perturbée, notamment à Adiaké. Tout serait parti du lycée moderne Konan Camille, le seul établissement secondaire public de la commune. Dès sept heures de ce lundi matin, comme à l'accoutumée, élèves, professeurs et personnel administratif étaient au rendez-vous du salut aux couleurs autour du mât. Après le moment solennel des honneurs au drapeau national, les élèves et leurs professeurs cherchaient à regagner les salles de classe lorsque d'autres élèves armés de sifflets firent irruption dans la cour de l'école créant une atmosphère de terreur, les coups de sifflet par-ci, des jets de pierre par- là. La débandade, qui a suivi, s'achève une quinzaine de minutes après. Constat, l'établissement est complètement vidé de ses élèves et les professeurs regroupés dans leur salle. Ayant réussi à déloger tout le monde, le groupe d'élèves agités, fait le tour des autres établissements de la commune pour accomplir la même besogne.
De sources concordantes, des problèmes internes à la FESCI locale seraient à la base de cette interruption de cours.
Rappelons que ces perturbations interviennent à deux semaines des examens blancs régionaux. Et pourtant, lors de sa récente visite dans la localité, Éloi Prosper Coménent, le nouveau directeur régional de l'Education nationale et de l'alphabétisation d'Aboisso, avait invité à la sérénité et à un engagement au travail en vue de meilleurs résultats en fin d'année. C'est le lieu de rappeler aussi la sempiternelle doléance de cet établissement: « L'achèvement de la clôture du lycée. Ceci permettrait d'identifier les intrus. Car, pour la plupart, ces perturbateurs viennent de l'extérieur » avait alerté Konaté Moussa, proviseur dudit lycée lors d'une séance de sensibilisation contre le phénomène des congés anticipés en décembre dernier.
FRANCK DESTINEE