En côte d’Ivoire, le constat est que les acteurs de la recherche scientifique ne brevètent pas leurs découvertes. C’est ce que le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI) a bien vu, en initiant un atelier de formation à l’attention des chercheurs. Cette formation qui a eu lieu, lundi 30 janvier 2023, à Bingerville, concernait une trentaine de personnes, toutes des lauréats du FONSTI. La formation a été assurée par l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIP). Il s’agit de les instruire sur les mécanismes de brevetage. « Dans les règles internationales, une fois que vous publiez un résultat, il appartient à tout le monde. A partir de là, d’autres personnes peuvent continuer les recherches. Donc, vous ne pouvez pas breveter ces résultats vus par tout le monde. On brevète les résultats d’abord et puis, on publie ensuite. Il y a deux niveaux. Quand vous trouvez un résultat, il est composé d’éléments. En médecine, par exemple, vous pouvez trouver une plante capable de guérir de la COVID-19. Vous trouvez la molécule, vous la brevetez, ensuite vous allez breveter votre médicament. Vous allez maintenant breveter le process par lequel, on y arrive. Ces 3 brevets, vous pouvez les vendre » a expliqué Pr Biaka Zasséli Ignace, représentant le secrétaire général du FONSTI. Qui a fait savoir que le brevetage rehausse la valeur économique des résultats de la recherche. « C’est d’abord une question de propriété économique, ensuite une propriété du pays parce que les pays sont classés selon les brevets aussi. Que les enseignants ne pensent pas seulement à leur carrière, qu’ils pensent aussi à leur vie » a-t-il dit.
Bi Séhi Toubouhi, le formateur de l’OAPI, donné cette assurance: « En Côte d’Ivoire, pour tous ceux qui déposent en Côte d’Ivoire, les brevets qui coûtent 590 000 F Cfa au dépôt sont subventionnés à hauteur de 90%. Du coup, il va payer moins de 100 000 F Cfa pour demander un brevet. C’est une subvention que l’Etat leur offre pour les encourager à la recherche. Une protection faite en Côte d’Ivoire est protégée dans les 17 pays membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). »
JB KOUADIO