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Sport Publié le 27 janvier 2023 | Le Nouveau Réveil

1ère session de l’année 2023 de l’ANP Academy / "Atelier Babi" : Des solutions pour une presse autonome viable et développée déclinées, hier

© Le Nouveau Réveil
1ère session de l’année 2023 de l’ANP Academy / "Atelier Babi" : Des solutions pour une presse autonome viable et développée déclinées, hier

L’Autorité nationale de la presse (ANP), le Représentant et chef du Bureau de l’Unesco en Côte d’Ivoire ont organisé, hier, jeudi 26 janvier 2023, à la Maison de la presse au Plateau, la première session de l’année 2023 de l’ANP Academy/ "Atelier Babi". Cet atelier à l’intention des Rédacteurs en chef avait deux thèmes à l’ordre du jour. « Durabilité, viabilité et développement de la presse : quelles pistes de solutions ? ». Et « Economie et innovations technologiques : quels leviers pour assurer la viabilité et la durabilité des entreprises de presse en Côte d’Ivoire ? ». Modéré par Agnès Kraidy, le premier panel a eu pour animateurs Alafé Wakili, Zohoré Lassane et Ousmane Sy Savané, des visages bien connus dans le monde de la presse en Côte d’Ivoire.

 

Diagnostic amer, solutions possibles


Des exposés et des échanges, il ressort en premier que la presse imprimée se porte très mal, avec une mévente sans précédent. Surtout avec la montée en puissance des médias en ligne, l’augmentation du prix du papier, l’exigence des imprimeurs qui réclament le payement cash, la mauvaise distribution due aux manques de moyens nécessaires d’Edipresse etc. Comme solutions avancées, les panélistes ont relevé entre autres: la formation des patrons de presse afin qu’ils puissent être de véritables managers. Identifier son lectorat à travers un sondage ou une étude et proposer à ce dernier des sujets qui l’intéressent. Recruter de nouveaux lecteurs dans les écoles et au cours de rencontres avec les jeunes. Organisez des événementiels financés par des sponsors. Initier des projets dans le digital comme les web tv, les journaux en ligne. Se transformer en un groupe multimédia. Mener des démarches pour des offres groupées aux annonceurs. Encourager la coopération entre entreprises de presse en logeant ensemble dans le même siège pour réduire les coûts. Encourager et financer le regroupement des journaux, car il y a trop de quotidiens sur le marché. Mettre en place un organesous régional et aller chercher des solutions aux problèmes qui sont communs. Rechercher l’appui de l’Etat. Faire un plaidoyer pour un régime fiscal spécifique à la presse. Revoir le modèle économique d’Edipresse qui est obsolète.

 

Stratégies pour une longévité


Le deuxième panel, modéré par Eveline Deba, a mis en scène d’autres visages non moins connus de la presse et de la communication. Israël Guebo, David Youan, Ami Kouamé Ouattara. Ce thème a permis de savoir les leviers pour une longévité des entreprises de presse, à l’image de certaines qui existent de par le monde et qui ont 150 ans, 144 ans, 78 ans, 63 ans ; en Côte d’Ivoire, 29 ans, 25 ans, 22 ans etc. Comme leviers, l’on note notamment, une stratégie managériale qui renferme la différentiation d’avec les autres tout en étant attractif, rentable. L’adaptabilité à son environnement et la stratégie de niche qui consiste à investir dans un domaine qui n’est pas encore exploité. Ensuite, pour la pérennisation, il faut un investissement en circuit fermé. C’est-à-dire, ne pas rester en un seul segment, faire des activités annexes et connexes comme c’est le cas dans un pays limitrophe où, un organe de presse investit dans l’agriculture pour s’autofinancer et financer d’autres activités qui lui sont propres. Enfin, concevoir plus de services que de produits, car le produit peut perdre sa valeur et le service génère moins de coût à la production. Ce thème a été l’occasion aussi de savoir comment "imposer" une marque.

A ce sujet, Samba Koné, président de l’ANP a ajouté que « La marque est indispensable. Elle se fait à partir de la crédibilité, qui elle-même se fait à long terme. Et cette marque vous ouvre des portes. » Tout comme les panélistes, il a insisté sur la formation des journalistes, qui doivent être passionnés pour acquérir d’autres savoir-faire. Et qui ont « à leur disposition Google, cette grande université ouverte et gratuite. » Samba Koné a indiqué à l’endroit du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) qu’ « il est temps de mettre les pistes de solutions en pratique. »

L’ANP, a-t-il rassuré, est disposée à accompagner, car « les entreprises de presse économiquement viables, c’est possible. »


DIARRASSOUBA SORY

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