L'importance des Imprimeries pour la paix et la cohésion sociale dans une nation », tel est le thème de la conférence de presse qu'a animée M. Etienne Kouya, président du Groupement des imprimeurs de Côte d'Ivoire. C'était hier jeudi 22 décembre à la Maison de la presse au Plateau. Ce fut l'occasion pour Étienne Kouya de révéler que 2 faits majeurs. Il s'agit des élections municipales et régionales. En sa qualité de président du Groupement des imprimeurs, il lui revient de faire la sensibilisation, sur la paix et la cohésion sociale des acteurs du secteur de l'imprimerie : « Les élections approchent, c'est donc l'occasion d'interpeller les imprimeurs afin qu'ils n'écrivent pas des messages à inciter à la haine, à la violence, à troubler la quiétude des Ivoiriens » a plaidé le conférencier.
Pour éviter des crises électorales, il a invité les imprimeurs à garder leur neutralité et à avoir l'esprit de discernement et rejeter cette commande : « J'ai pour mission d'expliquer l'importance de l'imprimerie dans une nation. Donc s'il y a une commande qui porte atteinte à la cohésion et à la paix, rejetez-la, car les jours à venir seront très délicats. Cependant, nous invitons l'Etat à prêter une écoute à nos doléances. Nous avons faim, tous les marchés publics sont attribués à des imprimeurs qui sont membres de l'Etat. Nous voulons seulement que l'Etat nous octroie une part du marché, car l'appel d'offres ne nous arrange pas. Parce que, nous entrons dans une période très sensible, car des affiches A3, A4, A5 peuvent créer de graves incidents ; des tee-shirts imprimés peuvent provoquer une bagarre; une banderole peut détruire un pays. Les messages que les clients vous donneront, si cela peut créer des crises, n'honorez pas cette commande. Ayez l'esprit critique avant toute chose. Car, c'est à ce titre que nous pourrions lutter contre ce qui se propage à l'horizon. Présentement, nous sommes en train de mettre une équipe sur pied pour sensibiliser, éduquer et sanctionner. Cependant, nous demandons à l'Etat de nous aider à recenser toutes les imprimeries afin de leur donner un code identifiant », conclu Etienne Kouya.
JEAN PRISCA