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Sport Publié le 15 novembre 2022 | CICG-Côte d’Ivoire

Etat civil : l’ONECI présente les enjeux liés à la modernisation de l’Etat civil ivoirien

© CICG-Côte d’Ivoire
Etat civil : l’ONECI présente les enjeux liés à la modernisation de l’Etat civil ivoirien

Abidjan, Le Directeur général de l’Office national d’Etat civil et de l’Identification (ONECI), Christian Ago Kodia a, au cours d’une conférence de presse ce mardi 8 novembre 2022 à Ivotel-Plateau à Abidjan, présenté les enjeux liés à la modernisation de l’état civil ivoirien ainsi que les nouveaux mécanismes d’enregistrement des faits d’état civil.


Cette conférence de presse qui marque le démarrage des actions de communication qui accompagnent la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’état civil, a servi de cadre au Directeur général de l’ONECI pour expliquer que conformément au programme social du gouvernement, la modernisation de l’Etat civil est plus qu’une nécessité voire une obligation. Ceci afin de permettre de mieux orienter les politiques de développement du pays.


A en croire Christian Ago Kodia, la Côte d’Ivoire dispose à ce jour de textes qui lui permettent de mettre en place la modernisation de son Etat civil. Il a révélé qu’une phase pilote qui s’étend sur 22 centres d’état civil a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants, si bien que la généralisation de l’opération est en cours. "D’ici 2023 l’ensemble de l’état civil sera digitalisé afin de permettre de faciliter les déclarations de naissance et de décès", a promis Christian Ago Kodia. La mise en oeuvre de la modernisation de l’Etat civil vient également en réponse à la fraude sur l’âge et l’identité, a expliqué le DG de l’ONECI.


La stratégie mise en œuvre par le gouvernement ivoirien pour la modernisation de l’Etat civil est d’une importance primordiale pour assurer un développement équilibré de la Côte d’Ivoire, a estimé Lucie-Amélie Blocquaux, attachée de coopération chargée de programme Migration et Etat civil au siège de l’Union européene à Abidjan.


Elle a expliqué que sans inscription à l’état civil, et donc sans acte de naissance, il n’est pas possible d’obtenir une carte d’identité, d’inscrire ses enfants à l’école, de bénéficier des prestations sociales, de voyager légalement, de voter, d’être propriétaire, etc. Egalement, sans mise à jour des décès, le référencement de la population, et donc indirectement, la liste électorale, ne reflètent plus l’état réel de la population, a-t-elle ajouté.


Lucie-Amelie Blocquaux a salué l’excellence de la coopération de 60 ans qui existe entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne. "Le partenariat qui unit l’Union européenne et la Côte d’Ivoire dure depuis maintenant plus de 60 ans, et à ce titre, il nous importe d’accompagner les politiques de l’Etat ivoirien en faveur d’un développement du pays qui soit inclusif et durable. C’est donc tout le sens du soutien qu’apporte l’Union européenne au projet d’appui à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de l’état civil et de l’identification de Côte d’Ivoire qui nous réunit aujourd’hui", a-t-elle dit.


Le projet pilote de modernisation de l’Etat civil ivoirien d’un montant de près de 5 millions € (soit environ 3,3 milliards de FCFA), vise à renforcer les capacités des acteurs en charge de la réforme de l’état civil, en particulier de l’ONECI. Il sera mis en oeuvre avec l’appui technique de CIVIPOL ( opérateur technique international du ministère de l’Intérieur français).


En Côte d’Ivoire, sur une population totale estimée autour de 29 millions habitants, plus d’une naissance sur deux n’est pas déclarée dans le délai légal (3 mois après la naissance) et une sur trois n’est jamais déclarée. Ces dernières années, le taux d’enregistrement des naissances dans les délais est même passé de 70% en 2014, à 54% en 2017.

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