Tous brûlent d’envie de sauver Zaouly national, inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco. Eux, ce sont les cadres et élus de Bouaflé et partant de la Marahoué. Qui, à l’unisson, ont montré leurs inquiétudes quant à la sauvegarde de cet acquis majeur pour cette danse traditionnelle gouro très prisée par tous. Parrain du jour 2 du Festival de la culture et des arts de la Marahoué (FECAM), qui plaçait au chœur de cette journée le Zaouly, le député Trazié Bi Guessan, heureux de prendre part audit Festival, a indiqué la nécessité d’agir pour que le Zaouly demeure inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco « Mon sentiment, c’est de voir ressusciter nos traditions parce que passée notre génération, nos cultures sont en perte de vitesse. Je suis donc satisfait de ce renouvellement. Je suis donc heureux de parrainer cette journée dédiée au Zaouly. Cette journée est donc consacrée au Zaouly parce que justement nous luttons pour que notre Zaouly, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO y demeure. Nous sommes donc là pour soutenir tous ceux qui ont entrepris cette démarche et pérenniser cette initiative du président Charles Diby. Qui nous avait aidé en son temps pour cette inscription du Zaouly au patrimoine mondial de l’UNESCO… », a-t-il fait noter recommandant le vivre ensemble, la cohésion et l’union des filles et fils de la Marahoué « Lorsque vous vivez ensemble sur un territoire, si vous ne vous entendez pas, ce territoire ne sera jamais construit. Donc c’est la cohésion très renforcée que nous sollicitons…», le commissaire général du FECAM, Blé Bi Tchéssié, viendra renforcer les dires du parrain « Cette journée représente beaucoup de chose pour nous mais surtout pour dire à l’UNESCO que le Zaouly est encore vivant, pour dire au ministère de la Culture et de la francophonie que le Zaouly est vivant. Et que nous luttons justement pour le maintien du Zaouly au patrimoine immatériel de l’UNESCO. »
Comme eux, Abi Koffi Richmond, qui a indiqué que le sport et la culture doivent être placés au cœur du développement, a fait l’historique de l’inscription du Zaouly au patrimoine immatériel de l’UNESCO « (…) Sous l’impulsion de Charles Koffi Dibi, pour la première fois, le Zaouly national, à la 12e convention de l’UNESCO tenue à Séoul à l’île Djoudjou, au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. Et il nous avait été recommandé de faire la promotion du Zaouly de sorte que cette confiance ne lui soit pas retirée 5 ans après. Malheureusement, c’est le constat que nous autres nous faisons, nous ne sentons pas la promotion de notre Zaouly national devenu international. Nous disons que ce n’est pas normal. Peut-être qu’à travers le FECAM les choses bougeront, voilà pourquoi nous sommes là pour les encourager… », a-t-il indiqué avant de s’inquiéter « Nous autres, nous disons ce que nous voyons, ce que nous sentons du plus profond de nous-mêmes. Il appartient à nous tous, cadres, élus et population de la Marahoué de nous mettre ensemble, de nous resserrer les coudes pour que notre Zaouly ne nous échappe pas. Parce que d’ici là et quand je dis d’ici là, c’est à brève échéance, si nous ne sommes pas en contact avec l’UNESCO, avec les structures de l’Unesco pour essayer de recadrer les choses, ça va être difficile que le Zaouly soit maintenu et ce serait dommage… » Aussi garde-t-il espoir « Nous sommes sur la terre des hommes tout est possible. » Notons que ce sont plusieurs Zaouly venus des villages qui ont rivalisé d’ardeur au complexe sportif HKB de Bouaflé.
JEAN PAUL LOUKOU