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Sport Publié le 27 octobre 2022 | Le Banco.net

L’enquête du jeudi. Servantes, nounous. Des bancs comme agences de placement (2/3)

© Le Banco.net
L’enquête du jeudi. Servantes, nounous. Des bancs comme agences de placement (2/3)

Pour mieux comprendre les mauvais comportements de certaines filles de ménage, il faut se tourner du côté des maisons de placement et voir leur fonctionnement.

A Adjamé, une commune de la ville d’Abidjan, nous avons trouvé M. Bahi, gérant de maison de placement de servantes, nounous et autres employés de maison, assis sur un banc. « C’est ici. Si vous voulez une servante, je l’appelle. Vous allez discuter avec elle. Si vous tombez d’accord, vous me donnez 10 000 francs et vous partez avec elle », explique-t-il. Et comme garantie, il propose que l’employeur cherche à connaître le domicile d’un parent de celle qu’il veut embaucher. « Une fille qui ne veut pas faire connaître chez ses proches, je vous conseille de la laisser », précise-t-il pour attester de sa bonne foi et du sérieux qu’il met dans son travail.


Un autre bureau de placement de servante, presque le même constat. Le chef d’agence et ses filles sont assis sur un banc, sous un hangar installé devant un magasin. C’est là qu’il reçoit les potentiels clients. Il ne connaît pas toutes ces filles pour qui il cherche des employeurs. La seule façon pour l’employeur d’être à l’abri de toute surprise désagréable, c’est de chercher à connaître chez un des parents de son employé. « Ce n’est pas seulement pour des questions de vol. Ça peut être pour un cas de maladie. Même si vous faites les premiers soins, vous aurez besoin d’en informer les parents », soutient le chef d’agence. Dans son agence, le salaire minimum que les filles de ménage peuvent accepter est de 35 000 francs. Il se négocie avec l’intéressée, ainsi que les conditions de travail.

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