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Sport Publié le 1 octobre 2022 | Le Nouveau Réveil

CMU obligatoire en Côte d’Ivoire / Dr Akpess Guillaume, Secrétaire général SYNACASS-CI : « Nous appelons le Gouvernement à mettre à niveau les plateaux techniques… »

© Le Nouveau Réveil
CMU obligatoire en Côte d’Ivoire / Dr Akpess Guillaume, Secrétaire général SYNACASS-CI : « Nous appelons le Gouvernement à mettre à niveau les plateaux techniques… »

Qualité des soins et services en médecine humaine et vétérinaire », tel est le thème de la 21e édition des Journées scientifiques du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé en Côte d’Ivoire (SYNACASS-CI), qui a ouvert ses portes, jeudi 29 septembre 2022. Durant trois jours, ce sont environ 200 professionnels de la santé, issus du SYNACASS-CI, qui renouent avec lesdites Journées scientifiques, après deux ans d’arrêt dus à la pandémie de la COVID-19.

Les travaux ouverts par le directeur régional de la Santé du Bélier, Miézan Egnankou, au nom du ministre Pierre Dimba, le secrétaire général du SYNACASS-CI, Dr Akpess Guillaume, a fait comprendre l’importance du thème choisi « Au niveau du SYNACASS-CI, avant cette 21e édition, nous avons eu déjà à aborder ce thème de qualité des soins. Aujourd’hui, avec la réforme hospitalière et le processus continu des soins, nous devons toujours nous retrouver dans une situation où les soins doivent être toujours de qualité. Avec la reprise de nos activités, avec la mise en œuvre de la réforme hospitalière et avec la Couverture maladie universelle (CMU), tous les soins pratiqués par nos camarades dans nos hôpitaux doivent être de qualité. Et comme le demande la réforme, il faut que nos hôpitaux arrivent à un processus d’accréditation et de certification. Etant donné que c’est l’un des objectifs de la réforme hospitalière, où le patient qui devient client est au centre de nos activités, donc il est de notre devoir d’emmener nos camarades à s’inscrire dans ce processus-là. »

 

« MANQUE DE RESSOURCES HUMAINES DANS LES HÔPTAUX »


Face à la presse, Dr Akpess Guillaume, se penchant sur les revendications de la corporation, a dit : « Le gouvernement est en train de travailler sur le plateau technique, nous le félicitons mais nous disons qu’il faut aller plus loin que cela. Parce que faire des réformes pour des hôpitaux, c’est aussi prendre en compte toutes les structures sanitaires qui sont en Côte d’Ivoire. Nous avons huit hôpitaux qui bénéficient d’amélioration de plateaux techniques alors qu’il y a des hôpitaux qui n’ont même pas le minimum, donc en même temps que nous encourageons le gouvernement, nous lui demandons de poursuivre… », a-t-il souligné avant d’aller plus loin « Aussi, nous demandons au gouvernement d’être en adéquation parce que lorsqu’on fait une réforme hospitalière, il faut l’accompagner par les ressources humaines. Et aujourd’hui, nous constatons qu’il y a des difficultés de ressources humaines, qui s’expriment en manque ; quand je parle de manque, c’est dire que tous les postes ne sont pas comblés mais qui s’expriment aussi en reconnaissance des spécialités. La spécialité est reconnue mais il faut organiser la prise en charge des spécialités. Il faut arriver à revaloriser la spécialité. Nous sommes toujours en discussion avec le gouvernement, avec la Fonction publique, nous devons continuer les discussions très bientôt pour savoir comment est-ce que la spécialité doit être revalorisée… », a-t-il expliqué.

 

CMU OUI, MAIS LES PLATEAUX TECHNIQUES A RELEVER


Toujours face aux hommes des médias, le patron du SYNACASS-CI a été emmené à se prononcer sur la Couverture maladie universelle (CMU), rendue obligatoire pour tous ceux qui vivent sur le sol ivoirien, par le Gouvernement en son Conseil des ministres du mercredi 28 septembre dernier « Pour nous, la fréquentation des hôpitaux n’est pas la difficulté parce que nous sommes des professionnels, appelés à travailler. Nous souhaitons que l’Ivoirien malade vienne à l’hôpital se faire soigner pour que les hôpitaux soient fréquentés, nous en serons très contents, mais que les moyens soient mis à disposition pour que nous travaillions, c’est ce que nous demandons… », a-t-il d’emblée indiqué avant de relever ceci « Le SYNACASS-CI ne peut pas se prononcer parce que la CMU est une loi, c’est un processus gouvernemental. Pour nous professionnels de la santé, le gouvernement doit prendre toutes les mesures pour que l’Ivoirien malade vienne se faire soigner. C’est vrai que nous sommes aussi des clients mais nous disons qu’il faut aller plus loin que cela. Parce que rendre obligatoire la CMU suppose que le client ait sa carte qui soit à jour. Et comme nous le disions plus haut, nous appelons le Gouvernement à mettre à niveau les plateaux techniques. Maintenant vous me posez la question de savoir sans mise à niveau des plateaux techniques, est-ce qu’il faut arrêter la CMU ; je vous dis je ne saurais me prononcer parce que le Gouvernement qui est un Gouvernement responsable, prend des mesures qu’il faut et qui sont bien pour les Ivoiriens. Donc nous appelons le Gouvernement à poursuivre le processus, à rendre les soins équitables et les plus gratuits possibles. Le personnel est disposé à travailler mais aussi le personnel attend ce qui lui revient parce que la mise en œuvre de la CMU appelle aussi à certains aspects financiers, que le personnel attend incessamment. Nous appelons le Gouvernement à se pencher très vite sur ce côté car nous ne saurons attendre longtemps. »

Appelant à la mobilisation des militants du SYNACASS-CI, Dr Akpess Essoh Guillaume a adressé une petite note au ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, pour ce qui concernant les sanctions à prendre contre les professionnels de la santé :« Monsieur le représentant du ministre de la Santé, transmettez notre respect au ministre de la Santé et aussi nous souhaitons que pour tous les problèmes qui devront aboutir à des sanctions, que cela se fasse après épuisement de toutes les voies de recours et que les agents ne soient pas livrés à la vindicte populaire… », a-t-il porté en guise de commission pour le ministre Pierre Dimba.


JEAN PAUL LOUKOU

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