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Sport Publié le 22 avril 2022 | AIP

Lutte contre le paludisme : de nombreuses actions sont gratuites pour sauver les vies au Burkina Faso

© AIP
Lutte contre le paludisme : de nombreuses actions sont gratuites pour sauver les vies au Burkina Faso

Abidjan- Lors d’un webinaire tenu jeudi 21 avril 2022 à Ouagadougou, le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme du Burkina Faso, Dr Gauthier Tougri, a informé que nombre de prestations et actes médicaux pour lutter contre le paludisme dans le pays sont entièrement gratuits.


Cette gratuité concerne notamment, la goutte épaisse et le test de dépistage rapide (TDR), la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif intermittent (TPI), et la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MILDA). En plus de cette gratuite, il y a d’autres actes médicaux subventionnés tels que l’artésunate injectable, mais entièrement gratuit pour les femmes enceintes et en post-partum, ainsi que les enfants de zéro à cinq ans.


« Ces mesures ont été prises par le gouvernement, avec l’aide des partenaires au développement, pour accélérer les efforts pour l’élimination du paludisme dans notre pays qui a eu plus de 12 millions de cas avec 4.355 décès en 2021. C’est malheureusement le premier motif de consultations et de décès dans les formations sanitaires, avec 37, 29% des consultations et 35,20% d’hospitalisation », a expliqué Dr Tougri.


Le directeur-pays de Malaria Consortium, l’un des partenaires principaux de la lutte contre le paludisme au Burkina Baso, Clotaire Marie Tapsoba, a soutenu que sa structure présente, pour l'instant, dans sept pays africains et quatre autres en Asie, a pour objectif d’améliorer la santé maternelle et infantile concernant le paludisme, la pneumonie, la dengue, les maladies tropicales négligées, les maladies diarrhéiques, la malnutrition, le renforcement du système de santé et le plaidoyer.


« De 2015 à 2021, nos interventions ont permis de sauver au moins 1,5 million d’enfants au Burkina Faso. Nous aidons le pays à la rédaction des demandes au Fonds Mondial, à l’organisation des Journées mondiales de lutte contre le paludisme, etc. Nous sommes à plus de 3 milliards dollars US pour le renforcement de capacités et les médicaments », a soutenu M. Tapsoba.


Même s’il reconnait tous les progrès, Dr Tougri affirme que « le renforcement de la surveillance et la recherche restent les piliers essentiels au fur et à mesure qu’on avance vers l’élimination ».


Par ailleurs, en terme de perspectives, il préconise que pour de meilleurs résultats, l’accent soit mis sur la disponibilité des intrants de lutte contre le paludisme jusqu’au dernier maillon de la chaine de distribution (anticipation et suivi des commandes, le respect des engagements), la disponibilité des données (digitalisation et mise en place d’une plateforme pour le partage des données), le traitement des cas de paludisme grave à l’aide de suppositoires d’artésunate, le vaccin contre le paludisme, la digitalisation des campagnes de distribution de la Milda, et surtout, que le focus soit mis les femmes enceintes pour les inciter à prendre leurs médicaments et les faire dormir obligatoirement, avec leurs enfants de zéro à 5 ans, sous la Milda, etc.


« La sensibilisation doit être davantage renforcée pour que les populations sachent, non seulement ce dont elles doivent bénéficier, mais également les comportements responsables à avoir, surtout concernant l'usage de la Milda utilisée à d'autres fins tels que la pêche ou la délimitation de vergers/jardins potagers... Cela, les professionnels des médias, tels que le REMAPSEN, doivent nous aider à changer la donne. Car la parole guérit mieux que les médicaments », a conclu Dr Tougri.


Ce webinaire a été organisé en prélude à la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme qui se tiendra le 25 avril 2022 sur le thème, « Exploiter l’innovation pour réduire la charge mondiale du paludisme et sauver des vies ».


Plus d’une vingtaine de journalistes issus d’une quinzaine de pays participaient à cette conférence organisée par la section burkinabè du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).



tls/fmo

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