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Sport Publié le 11 avril 2022 | Primature

Journées des états généraux de l'éducation nationale de l'alphabétisation : Discours de SEM le premier ministre

© Primature
Journées des états généraux de l'éducation nationale de l'alphabétisation : Discours de SEM le premier ministre

Messieurs les Présidents d’Institutions,

- Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense

- Madame la ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation,

- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

- Madame et Messieurs les Ministres Gouverneurs de Districts ;

- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales,

- Messieurs les anciens Ministres de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques ;

- Madame la cheffe de file du Groupe Local des Partenaires de l’Education ;

Monsieur le Président de la Commission Thématique des EGENA ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants Résidents des Agences des Nations unies ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des partenaires bilatéraux et multilatéraux ici présents ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur privé ;

- Mesdames et messieurs les Représentants du système éducatif aussi bien privé que public ;

- Monsieur le Président du COSIM ;

- Mesdames et Messieurs les représentants des organisations de la Société Civile

- Chers amis de la presse ;

- Honorables invités ;

- Mesdames et Messieurs ;


La cérémonie d’ouverture des Journées Nationales des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation marque la dernière étape d’un processus stratégique et novateur qui a mobilisé dans un engagement collectif et constructif tous les acteurs et partenaires de notre système éducatif.

L’enthousiasme qui est le mien en prenant la parole, est à la hauteur des attentes que le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara et la nation toute entière, portent aux résultats de ces travaux de réforme de notre école républicaine.


L’institution scolaire permet en effet de forger, sans distinction ni discrimination, une culture commune à tous les enfants de la nation. Comme telle, elle constitue un moteur d’inclusion sociale, économique et civique, qui impulse et consolide les liens entre les différentes composantes de la société.

Cette vocation de l’école est primordiale. A l’école les enfants apprennent à vivre ensemble, à se connaitre, à se reconnaître et à s’identifier aux valeurs de référence de la Nation et de la République. Ainsi, en plus d'instruire et de faire acquérir des compétences, l'école participe à la socialisation des individus. Elle forme les esprits et assure à nos enfants, comme le disait Jean-Jacques Rousseau, « la connaissance de la continuité du monde et des devoirs de l’homme ».


Oui, l’institution scolaire est un membre capital de notre corps social. Et, en tant que tel, il est naturellement exposé aux vicissitudes du temps, aux mutations internes de la société dont elle est le reflet, ainsi qu’aux défis multiples, complexes et changeants de notre siècle et de notre monde, devenu aujourd’hui, ce monde un village planétaire interconnecté et interdépendant, dans les phases de prospérité comme dans les périodes de tempêtes, comme nous le voyons hélas si clairement avec la crise pandémique, l’enjeu climatique ou la guerre actuelle en Ukraine.


A ce statut de socle et de ciment de la nation, l’école et l’instruction publique jouent dans nos pays émergents, à la croissance démographique puissante, un second rôle capital : être l’endroit où se construit – ou non – la future prospérité sociale, économique et humaine de la patrie. Le Président américain John Kennedy le disait déjà il y a plus de 60 ans dans cette phrase sublime passée à la postérité : « Nos progrès en tant que nation dépendront de nos progrès en matière d’éducation. L’esprit humain est notre ressource fondamentale ».


Mesdames et Messieurs,


C’est guidé par cette même conscience du rôle absolument premier de l’éducation dans l’édification et le redressement de la Nation, que le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara a entrepris au cours de la dernière décennie de refonder notre école publique.

Alors qu’en 2011, à peine plus d’un élève sur 2 obtenait son Certificat d’Études Primaires Élémentaires, le CEPE, ils sont aujourd’hui plus de 85%, grâce notamment à l’extension de la scolarité obligatoire de 6 à 16 ans, qui a permis de gagner en résultats comme en parité. Parallèlement, si moins de 20% des collégiens obtenaient leur BEPC en 2012, ils sont plus de 60% aujourd’hui. Et dans le même temps, nous avons réussi à doubler les effectifs de nos lycéens, dont 40% obtiennent désormais leur baccalauréat.


Dans le même temps, nous savons que nos enjeux pour l’avenir sont extraordinairement exigeants.

Dans la prochaine décennie, alors que notre population attendra plus de 34 millions d’habitants en 2030, près de 400.000 jeunes se retrouveront chaque année sur le marché du travail et nous devrons créer près de 8 millions de nouveaux emplois en 10 ans. Des emplois qu’il faudra créer certes, mais qu’il faudra tout autant pourvoir avec un capital humain instruit, connecté aux enjeux de notre monde, et suffisamment bien formé pour s’adapter en permanence. Le rôle de l’instruction publique, de l’école de la nation seront donc déterminants.


Oui, il nous faudra édifier des milliers de classes primaires chaque année, avec près de 2 millions d’élèves à scolariser en plus dans ce cycle primaire d’ici 2030.

Il nous faudra bâtir également des centaines de collèges et des centaines de classes de lycées chaque année.

Il nous faudra recruter et former des dizaines de milliers d’enseignants et d’adjoints sur la décennie en leur donnant des conditions décentes de travail et de vie, tout en veillant à leur répartition équitable sur le territoire.

Il nous faudra travailler à la réforme et à l’adaptation permanente de nos programmes comme à la réinsertion massive de nos publics déscolarisés ou en échec.

Il nous faudra surveiller le coût de l’enseignement pour les familles et renforcer nos méthodes et nos équipes de contrôle pédagogique.


Il nous faudra renforcer nos filières générales scientifiques et faire grandir nos filières professionnelles, dont les effectifs devront au moins tripler sur les dix prochaines années.

Il nous faudra construire une école toujours plus digitale et interactive en phase avec son siècle.

Il nous faudra amplifier l’apprentissage tout au long de la vie et faire reculer l’analphabétisme dans les populations adultes…


C’est à ce prix et à ce prix seul, que nous pourrons permettre à la Côte d’Ivoire de réaliser son rêve et de concrétiser la vision 2030 du Président de la République, SEM. Alassane Ouattara : être une nation africaine de prospérité et de solidarité, avec un revenu par habitant doublé en 10 ans, dans une patrie où l’on vit mieux, où l’on vit bien, où l’on vit plus longtemps, en paix, dans un progrès des Hommes comme de la société.


C’est pour mettre sur la table avec franchise, exhaustivité et collégialité, ces enjeux qui touchent à la réalité de notre nation, à l’état de notre école, comme à la stratégie que nous devons arrêter pour son avenir, que le Gouvernement a initié les Etats Généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.

Il s’agissait en effet d’inviter la nation toute entière au chevet de notre système éducatif, pour partager les constats et les enjeux, les forces comme les faiblesses de notre instruction publique et, surtout, inventer ensemble les solutions pour faire mieux demain et lui insuffler une vitalité nouvelle, en phase avec les défis de notre développement national.


C’est à cet exercice complexe que les fils et filles du pays se sont attelés depuis juillet 2021, sous la houlette du Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, que je tiens à saluer et féliciter pour le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique. Madame le Ministre, félicitations pour votre engagement constant qui nous permet aujourd’hui d’espérer que l’excellence éducative si chère à Son Excellence Monsieur le Président de la République, franchira avec vous une autre étape plus haute, plus grande.


Mesdames et Messieurs, 


Les Etats Généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation ont pour objectif premier et primordial de « co-construire un pacte social durable, en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République ».

Pour mener à bien cette mission fondamentale, trois niveaux de concertations ont marqué les travaux : - Les concertations régionales et dans les districts avec l’implication effective des populations mobilisées par l’administration territoriale ;


- Les travaux des commissions techniques, qui ont mobilisé les experts nationaux autour de sept thématiques pour analyser le système, relever les défis majeurs et proposer concrètement des approches de remédiation et d’innovation nécessaires ;


- Le regard du niveau politique au travers du comité de pilotage.


Les travaux ont évidemment impliqué la contribution d’experts et de techniciens nationaux de l’éducation, ainsi que l’appui des partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne. Je voudrais saluer et remercier tous nos partenaires pour leur soutien à l’effort national en faveur de l’émergence d’un système éducatif plus performant, toujours plus conforme aux meilleurs standards internationaux.

La substance de ces différentes concertations a été rapportée dans un document de synthèse qui intègre tout à la fois l’analyse causale de la situation qui fait ressortir les forces et les faiblesses de notre système éducatif, ainsi que les propositions concrètes d’actions correctrices. C’est cette synthèse des travaux qui vous sera présentée pour recueillir vos dernières observations avant validation finale.

Permettez-moi, à ce stade de mon propos, de m’adresser aux personnalités retenues pour les travaux de ces journées nationales des EGENA. Vous incarnez magnifiquement la diversité de notre nation et la richesse de ses talents. Issus de toutes les régions, de toutes les couches sociales et professionnelles, reflétant la pluralité culturelle, religieuse, ethnique, philosophique, idéologique et politique de la Côte d’Ivoire, vous ne sauriez mieux incarner cette nation rassemblée dans sa multitude.


Comme le dit ce célèbre proverbe africain, « pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village ». Vous êtes ce village, réuni pour avancer et faire avancer notre école, réuni pour faire grandir nos enfants.

Je voudrais ainsi vous saluer chaleureusement et vous remercier par avance pour vos contributions enrichissantes pour notre école. Vous aurez à connaitre des résultats obtenus au cours des différentes étapes des EGENA, à les discuter, à donner vos avis et au besoin à formuler des recommandations et des propositions innovantes et pertinentes. Je souhaite que tout cela se fasse dans un esprit de fraternité, avec en ligne de mire l’intérêt de l’élève, pour forger une école ivoirienne performante, enracinée dans nos valeurs et pour le bien-être des populations et le développement de notre pays. J’y attache du prix, et le Chef de l’État, SEM. Alassane Ouattara, attend avec impatience le fruit de vos travaux.


Mesdames et Messieurs,


Si nous avons pu mener à bien ce processus ambitieux et si nous sommes arrivés à cette étape des Etats Généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, nous le devons à l’abnégation et au dévouement de plusieurs d’entre nous, d’entre vous.


Je voudrais en premier lieu, remercier naturellement le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, qui a toujours accordé à l’école une place première et a donné des instructions fermes pour la réussite de ces États Généraux. Je voudrais à la suite du Président de la République, remercier tous les partenaires de l’école ivoirienne, notamment l’UNESCO pour son accompagnement constant et appréciable, et dont la Directrice Générale Adjointe était à nos côtés au lancement des EGENA le 19 juillet dernier.


Mes remerciements vont également aux Ministres-gouverneurs des districts autonomes et aux préfets de région qui n’ont ménagé aucun effort pour contribuer effectivement aux concertations des EGENA dans leur localité. J’associe à ces remerciements les Rois et Chefs traditionnels, les guides religieux ainsi que les animateurs de la Société Civile pour leurs implications dans la tenue des États Généraux sur tout notre territoire.


Enfin, je voudrais féliciter le Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Madame le Professeur Mariatou Koné, je l’ai déjà fait et je le refais, et les membres du gouvernement qui ont en partage le secteur de l’Éducation et de la Formation, pour la bonne tenue de ces Etats Généraux. J’exprime aussi ma fierté au Commissariat Général des Etats Généraux animé par des femmes et des hommes engagés pour la transformation et la réussite de notre école républicaine.


L’implication à ces travaux montre à quel point notre cérémonie de ce jour dépasse par sa hauteur, par son ampleur, toutes les attentes. A quel point nous débattons, non pas seulement de l’avenir de notre école, mais également de l’avenir de notre peuple et de notre nation. Je voudrais donc émettre un voeu saint mais essentiel : Voir éclore de vos réflexions et analyses, des propositions innovantes, pertinentes et opérationnelles, tout à la fois financières, humaines, organisationnelles et infrastructurelles. Pour édifier demain une école ivoirienne crédible, équitable et efficace. Je sais que je peux compter sur votre engagement absolu pour notre école, pour nos enfants, pour notre République.


C’est avec cette ambition, cette espérance et cette confiance que je déclare, au nom de SEM Alassane Ouattara, Président de la République, ouvertes les Journées Nationales des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation.


Je vous remercie pour votre attention!

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